LUTTE ANTIDOPAGE : Pour un durcissement de l’application des règlements de l’Agence mondiale

Le conseil exécutif de l’Organisation régionale antidopage (Orad) de l’océan Indien s’est réuni vendredi dernier à l’hôtel Le Victoria, Pointe-aux-Piments, pour définir sa stratégie et son plan d’action pour lutter plus efficacement contre ce qui est un fléau dans la région. Parmi les mesures annoncées, les membres ont opté pour un durcissement de l’application des règlements de l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Le conseil exécutif s’est réuni à la suite de la tenue de deux jours de formation d’agents de l’éducation antidopage qui seront chargés de sensibiliser et informer les sportifs des méfaits du dopage, nous a confié le président sortant de l’Orad, le Comorien Ahmed Djaffar, succédé à ce poste par le Seychellois Jean Larue. Financée par l’AMA, cette formation pour formateurs était dirigée par la Canadienne Erin Tedford, responsable d’éducation à l’AMA, et son compatriote Kerwin Clarke.
« Nous croyons qu’il est important que les sportifs soient informés du danger du dopage dans notre région. Cet atelier est destiné à éduquer les cinq îles Djibouti, Comores, Seychelles, Madagascar et Maurice. Une fois lancés, ces formateurs assureront à leur tour la formation de nouveaux agents d’éducation contre le dopage dans leur pays respectif. Je crois donc que cet atelier a été une réussite », estime Ahmed Djaffar, qui préside l’Orad depuis six années.
Il a indiqué que le plan stratégique sera opérationnel en 2016 en marge des Jeux Olympiques de Rio et que l’éducation doit primer à travers des campagnes de sensibilisation menées par les États dans l’entourage des sportifs, car « ceux qui participeront aux Jeux Olympiques doivent être conscientisés pour éviter tout dommage pouvant entraîner la perte de médaille ». De plus, La Réunion a été maintenue au statut d’observatrice jusqu’en 2016, après quoi les membres décideront de son statut à venir.
Selon Ahmed Djaffar, les méthodes très pratiques enseignées ont été facilement assimilées durant cet atelier qui accueillait également quelques membres de l’Orad, « d’où la pertinence de la formation ». « Aux pays maintenant de travailler avec les sportifs directement aussi bien que dans les écoles, les centres récréatifs et de formation. Cette campagne sera financée par l’Unesco ou par les États respectifs, car tous les pays de l’Orad ont signé la convention de l’Unesco ».
S’agissant du plan stratégique, c’est l’Organisation nationale antidopage des pays de l’Orad qui sera appelée à être plus sévère dans l’application des règlements de l’AMA, a indiqué Ram Lollchand, directeur des sports au MJS et devenu membre de l’AMA en mars 2014 et de l’Orad en octobre 2014.
« Chaque pays a présenté son plan d’action que l’AMA transmettra au bureau central pour être financé. L’Orad a également présenté sur place son projet régional avec notamment l’élaboration d’affiches qu’elle imprimera. Nous avons élu notre nouveau président en la personne du Seychellois Jean Larue. L’Orad a aussi établi des liens avec le comité antidopage de La Réunion ».
Les pays se sont engagés à appliquer le code mondial de l’AMA 2015. La liste des produits prohibés connaîtra une remise à jour dès ce mois-ci pour une entrée en vigueur en janvier 2016. Elle sera transmise à toutes les instances et fédérations sportives mondiales et nationales.

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