Lutte contre la corruption : le Dr Reebaye arrêté par l’ICAC

  • Ce consultant affecté au Cardiac Centre a bénéficié de billets d’avion gratuits des soumissionnaires du ministère de la Santé

En marge du couvre-feu sur la profession légale, avec des Senior Members-at-the-Bar sous le coup d’arrestation éventuelle, l’Independent Commission Against Corruption a ouvert un autre front de lutte contre la fraude et la corruption.

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En moins de 15 jours, trois Top Guys du ministère de la Santé ont été appréhendés et inculpés pour des délits de corruption et de trafic d’influence sous la Prevention of Corruption Act (PoCA). Le dernier en date est le Dr Deshmuck Reebaye, consultant au Cardiac Centre, qui doit comparaître devant le Tribunal de Port-Louis pour son inculpation sous l’article 15 de la PoCA.

Dans le cadre d’une enquête sur l’octroi de contrats par le ministère de la Santé, l’ICAC accuse le Dr Reebaye d’être de connivence avec les soumissionnaires contre des faveurs sous forme de billets d’avion gratuits et de Sponsorships à des séminaires à l’étranger.

Le consultant siégeait sur le Bids Evaluation Committee du ministère et avait permis à une firme donnée de bénéficier de contrats d’une valeur de Rs 3,2 millions. L’ICAC aurait établi une relation directe entre l’allocation de ces contrats et les déplacements de ce spécialiste à l’étranger.

Le Dr Reebaye a été confronté à ces accusations ce matin lors d’une convocation au QG de l’ICAC avant d’être traduit en Cour de Port-Louis pour son inculpation provisoire.

L’ICAC prévoit également de procéder à l’arrestation du représentant de cette firme locale pour des délits de corruption. Ce développement devra intervenir dans les jours à venir.

Par ailleurs, le Dr Mohammad Nizam Domah, affecté à la Cardiac Unit de Candos, a été arrêté par l’ICAC le 16 novembre. Il est inculpé de s’être adonné à la même pratique de favoriser des soumissionnaires du privé contre des billets d’avion gratuits. Il a déjà été interdit de ses fonctions.

Le Ward Manager de la Cardiac Unit, Ramnawae Hoolash, a aussi été épinglé par l’ICAC dans le même réseau de fraude et de trafic d’influence.

Dans ces deux derniers cas, l’Office of the Director of Public Prosecutions a déjà donné le feu vert pour que les charges formelles soient contre les suspects. L’ICAC poursuit ses enquêtes en vue d’inculper les représentants de ces sociétés médicales du privé sous la PoCA.

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