Lutte . contre la drogue – ADSU : Nouvel épisode mystérieux de la Lutchigadoo Saga

Un rapport du FSL sur les Exhibits saisis par l’ADSU dans le laboratoire de Triolet dans la nuit du 30 au 31 mars dernier n’aurait révélé aucune trace de drogue synthétique

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Lors de cette descente, la police aurait saisi un kilo de drogue synthétique, 300 paquets de thé entrant dans la préparation de la drogue, un litre de dissolvant, un litre de benzène et une somme de Rs 301 000

Les proches de Kusraj Lutchigadoo comptent saisir la Cour pour accéder aux conclusions des analyses de laboratoire et obtenir la remise en liberté du suspect

Nouveaux rebondissements dans la Lutchigadoo Saga, avec deux frères, soit Kusraj et Kelvy, en détention pour des délits de trafic de drogue. Dans le cas de Kusraj Lutchigadoo, qui avait été appréhendé par des membres de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) dans la nuit du 30 au 31 mars dernier à Triolet, d’abord, il y a eu l’escapade organisée du 23 avril dernier du Vacoas Detention Centre. Puis, tous les messages, les uns aussi compromettants que les autres, dans la mémoire de son téléphone cellulaire, un Samsung G 8, ont été « deleted » comme par enchantement alors que cet équipement de communications était sous le contrôle de l’ADSU. Mais le dernier développement intervenu dans le dossier de Kusraj Lutchigadoo est encore plus compromettant: le rapport des analyses du Forensic Science Laboratory (FSL), dans le cadre de cette enquête, n’aurait révélé aucune trace de drogue synthétique dans les Exhibits soumis. C’est ce qu’affirment des proches de Kusraj Lutchigadoo qui multiplieraient les initiatives en vue d’avoir accès à ce rapport tout en réclamant la remise en liberté du suspect, placé en détention provisoire depuis bientôt quatre mois.
Le détail crucial du rapport du FSL fait partie d’une lettre d’une des proches de Kusraj Lutchigadoo adressée au Minister Mentor, sir Anerood Jugnauth, qui détient le portefeuille de la police. « I have now learnt from people in the police force that the FSL report is negative » et de fait « confirme l’innocence de Kusraj Lutchigadoo dans le trafic de drogue depuis son arrestation par l’ADSU de Grand-Baie ». Cette proche attire l’attention du Minister Mentor qu’à ce jour, la direction générale de l’ADSU n’a pas jugé nécessaire de faire état de ce développement, à l’effet qu’il n’y aurait aucune trace de drogues synthétiques dans les Exhibits fournis au FSL. « Thank God for the good police officers that still remain in the police force who have informed us of this behaviour by certain in ADSU », ajoutent-ils. La confirmation de cet élément ferait du cas de Lutchigadoo à l’ADSU un dossier à rebondissements multiples.
La lettre fait également état des démarches de l’ADSU en vue de solliciter les services du FSL pour une contre-expertise de ces mêmes Exhibits. « Instead I have been informed that ADSU is exerting pressure for a re-examination », fait-elle encore comprendre en réclamant l’intervention de sir Anerood « for you to direct the ADSU to act with fairness and not to abuse its authority ». Des conseils légaux ont été approchés pour des membres de la famille en vue de saisir les instances judiciaires compétentes pour un accès au rapport du FSL et pour une fin à la détention du suspect.
Aux Casernes centrales, l’on se refuse de faire de commentaire sur ce nouvel épisode mystérieux de la Lutchigadoo Saga. Comme dans le cas des 16 kilos d’héroïne manquants des 135 kilos de la cargaison du 9 mars 2017 de Navind Kistnah, les explications plausibles font encore défaut dans le cas de Kusraj Lutchigadoo. Pourtant lors de la descente chez les beaux-parents du suspect à Triolet dans la nuit du 30 au 31 mars dernier, l’ADSU était plus que convaincue du démantèlement d’un laboratoire de confection de drogues synthétiques.
En effet, l’inventaire d’articles saisis dans un coin aménagé en tant que cuisine se dressait comme suit : un sachet en plastique renfermant un kilo de drogues synthétiques, 300 paquets de thé utilisé dans la préparation de la drogue, un litre de dissolvant, un litre de benzène et une somme de Rs 301 000, montant soupçonné d’être des recettes provenant du trafic de drogue. À un certain moment de l’opération, ce suspect, qui roulait en BMW, avait voulu prendre la fuite en passant par le toit.
Et dire que dans cette même affaire Lutchigadoo, il y a une zone d’ombre encore à éclaircir, à savoir le paiement de Rs 1,2 million en deux tranches à deux Top Guns pour innocenter l’autre frère, Kelvy Lutchigadoo, appréhendé en décembre de l’année dernière pour le délit d’importation de 329 grammes de drogues synthétiques. L’existence d’un Secret Video Recording des principaux protagonistes lors des tractations constitue une hantise pour les concernés…

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