LUTTE CONTRE LES COLPORTEURS: Les commerçants menacent de ne plus payer la taxe municipale

Les membres du Front commun des commerçants de l’île Maurice menacent de ne plus payer la taxe municipale à partir de janvier. Cette décision fait suite au Breach of Contract de la mairie de Port-Louis après la décision de la Cour suprême.
Le Front commun des commerçants de l’île Maurice (FCCIM) et la Market Traders Association (MTA) ont, dans un point de presse ce matin au centre social Marie Reine de la Paix, Port-Louis, donné leur point de vue sur la situation qui prévaut à Port-Louis. Outre le non-respect du Law and Order et l’ordre de la Cour suprême d’interdire aux marchands ambulants toute activité dans un rayon de 500 mètres autour du Marché central, les deux associations pointent du doigt le « laxisme » de la police. Elles fustigent également le rôle de certains politiciens qui, selon elles, seraient responsables de cette situation qui va « de mal en pis ».
« Nous avons pu travailler en toute quiétude pendant au moins deux mois. Mais depuis novembre, la situation s’est aggravée. Et malheureusement, même un ordre de la Cour suprême n’est pas respectée », déplore Raj Appadu, porte-parole du FCCIM. « Il est temps que le Premier ministre prenne les choses en main », estime-t-il, rappelant dans la foulée que le nombre de ces marchands ne cesse d’augmenter. « Zot finn ariv 6 000 marsan inikman dan lakapital », soutient Isoop Soobedar, président de la MTA.
Concernant le dossier des colporteurs dans la capitale, Raj Appadu évoque l’implication des divers ministères : l’équipe sanitaire du ministère de la Santé concernant la vente de légumes et de fruits dans les rues de la capitale et la préparation de nourriture à proximité des gares routières ainsi que le rôle du ministère de l’Environnement. « Kan ariv 17 h 30 ou get sa lavil-la sa, li vinn enn vre poubel », soutient Isoop Soobedar.
Le porte-parole du FCCIM évoque aussi les projets pour le relogement des colporteurs avant les fêtes de fin d’année. « Et rien ne semble être fait pour accélérer le processus », observe-t-il.
La semaine dernière, les membres de l’inspectorat de la municipalité de Port-Louis ont « tenté de faire respecter » l’ordre de la Cour suprême. « En attendant, la situation s’aggrave », se lamente Raj Appadu.
Les parkings sont ainsi occupés dès 7 h 30 par les colporteurs. « Ils y sont toute la journée alors que le public éprouve de plus en plus de difficultés pour garer leur véhicule », explique-t-il.
Seuls 10 % des marchands ambulants à Port-Louis seraient des « genuine cases ». Le FCCIM lance un ultimatum aux autorités pour trouver une solution au problème de colporteurs. Autrement, dit-il, ses membres exposeront leurs produits devant leurs commerces. « Les rues de Port-Louis ne sont pas la propriété des colporteurs ! D’où notre appel au Premier ministre également », conclut Raj Appadu.

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