LUTTE — STAGE CLUB CONFEJES: Opération détection pour les lutteurs des îles

Une trentaine de lutteurs et d’entraîneurs venant de Maurice, Rodrigues, Madagascar et Comores participent depuis hier matin à un stage organisé par la CONFEJES en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Commission Jeunesse et Sports de l’océan Indien (CJSOI). Ce troisième stage organisé au niveau de cette discipline (les deux premiers s’étant tenus à Madagascar) se déroulera jusqu’à dimanche prochain.
L’ouverture officielle, tenue hier après-midi au Centre de boxe à Vacoas, était marquée par la présence de Frédéric Rubio, expert de la Fédération internationale des luttes associées (FILA), Christian Marty, conseiller technique du secrétaire général de la CONFEJES, et Ram Lollchand, secrétaire général de la CJSOI.
Le premier nommé, véritable habitué des stages sur le sol mauricien, a fixé l’objectif principal de ce stage, à savoir de repérer ceux possédant du potentiel et de leur permettre de se retrouver dans la cour des grands. « C’est cela le but du jeu et cela demande beaucoup de travail de la part des lutteurs et également des entraîneurs. »
Qualifiant la lutte de « sport populaire pratiqué dans les quartiers durs, mais ayant un côté éducatif », l’expert de la FILA a fait ressortir que cette discipline se trouve en constante évolution. « Les Jeux Olympiques de 2012 n’auront rien à voir avec ceux de 2016. Les stratégies changeront et c’est pourquoi les lutteurs devront toujours se remettre en question. »
Déçu que la lutte n’ait pas été incluse au programme des prochains Jeux des îles, Frédéric Rubio a néanmoins souhaité qu’un énorme travail soit entrepris afin de conscientiser les instances des différentes îles. « Il faudra trouver des solutions au niveau de la FILA et de la CJSOI afin de pouvoir organiser un championnat de l’océan Indien », a-t-il souhaité. En attendant, il dirigera le stage à travers des séances théoriques et pratiques au Centre de lutte à Vacoas. Il est à noter que trois stagiaires, soit deux de Madagascar et un des Comores, étaient attendus hier soir.
Ce stage de lutte se trouve donc être la 17e et avant-dernière activité de cette année organisée par la CJSOI. Qui plus est, elle est la quatrième tenue en collaboration avec la CONFEJES. « Cette année, nous avons réalisé nos actions à 100% et nous sommes heureux de cette collaboration avec la CONFEJES qui date depuis 1999 et qui a été renouvelé en 2006 », s’est réjoui Ram Lollchand. Ce dernier a toutefois regretté l’absence des Seychelles et également le fait que la lutte n’ait pas été retenue aux prochains JIOI. D’où la démarche de la CJSOI de faire de sorte qu’un tournoi pour les jeunes de 14 à 17 ans soit organisé l’année prochaine.
Revoilà donc Christian Marty. L’ancien directeur technique national de volley-ball et conseiller de l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Ravi Yerrigadoo, occupe depuis le 1er septembre dernier le poste de conseiller technique du secrétaire général de la CONFEJES, le Nigérien Bouramah Ali Harouna. Selon lui, de tels stages placés sous l’égide de la CONFEJES demeurent bénéfiques au niveau du perfectionnement.
« Ils permettent la détection d’une élite qui dépasse le stade national et la CONFEJES offre la possibilités à travers des bourses de rejoindre le Centre de haut niveau situé à Thiers au Sénégal. » Et d’ajouter : « Cette action multilatérale profite au ministère de la Jeunesse et des Sports, aux fédérations et aux pays de la zone. De plus, la CONFEJES continuera à soutenir la lutte malgré son absence aux JIOI. »
Il est à noter que Christian Marty sera concerné par une autre fonction prévue le 30 octobre au niveau du Conseil d’administration du Centre international d’athlétisme de Maurice. Seront également présents Malleck El Hebel, chargé du développement au niveau de la Fédération international d’athlétisme, et un représentant de la Solidarité Olympique.
Reste désormais aux lutteurs et à leurs entraîneurs de bénéficier pleinement de ce stage. Cela a d’ailleurs été le souhait formulé par Richard Papie, président de la Fédération mauricienne de lutte amateur. « Vous avez une chance à saisir. À vous de tirer le maximum, car cette détection vous permettra d’accéder vers le haut niveau », a-t-il souligné.

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