LUX*BELLE-MARE : Salon de thé, la préparation calquée sur un art ancestral

Depuis septembre de l’année dernière, l’hôtel LUX* Belle-Mare s’est doté d’un salon de thé. Préparer le thé selon l’art ancestral et un rituel précis, tel est en effet le concept privilégié pour démontrer que la dégustation d’un thé repose sur tout un art. Cadre harmonieux, culture ancestrale, dépaysement… L’art du thé est un folklore revisité et remis au goût du jour par le Tea Master du LUX* Belle-Mare. Une escale intéressante pour les touristes…
Avec une enseigne en noir et blanc, la Tea House nous convie dans l’antre du salon de thé de l’hôtel LUX* Belle-Mare, où il faut savoir avant tout sélectionner son thé. À la fois cosy et bien entretenu, l’endroit est très convivial avec, sur des étagères en bois, différentes variétés de thés. En parfait connaisseur, Sailesh Jaunkeypersad explique que l’hôtel est le seul lieu qui permet à ses résidents et non-résidents de déguster 88 thés en provenance d’une quarantaine de pays. Parmi les plus prisés : le thé noir, vert, Oolong ou Tie Guan Yin, rouge ou Pu-Erh, etc. Des thés qui viennent de Taïwan, de l’Inde, du Sri Lanka, d’Afrique, du Japon et de Chine… Autant d’arômes qui titillent les narines.
Chaque thé a des vertus et se prépare à différents grades de fermentation. L’aspect physique, les caractéristiques aromatiques, les saveurs et les effets nutritifs ne sont pas les mêmes. La préparation d’un thé relève d’un certain art ancestral et de la manière dont il est préparé qui respecte la propriété du thé que l’on souhaite déguster, sans en altérer la saveur. Épaulé dans sa tâche par Leslie, d’origine taïwanaise, Sailesh souligne que la réussite d’un bon breuvage tient essentiellement au choix de la méthode, de l’eau, de la température ainsi que du temps d’infusion. La connaissance est primordiale, insiste-t-il : « On ne doit à aucun moment se tromper dans le dosage. »
Harmonie
Avant la préparation, il existe tout un rituel. Sailesh et Leslie répandent de l’eau dans un plateau en forme de bateau qui aspire toute l’eau. « L’art du nettoyage des tasses, qui date de 5 000 ans, est originaire de la Chine millénaire. L’infusion permet aux feuilles de s’ouvrir. » La cérémonie du thé fait ainsi partie de la culture chinoise, où il est dit que deux personnes buvant le même thé peuvent avoir des goûts différents en termes d’arômes. Cela étant dû au palais et à l’humeur du client au moment où il se délecte. La préparation d’un thé Oolong démarre par la préparation du service à thé. Le thé chinois doit être servi dans un « sancaibel » ou une « three-talent cup ». Cette dernière se consistue d’un couvercle qui représente le ciel ; la tasse, l’être humain ; et la soucoupe, la terre. L’assemblage des trois représente « the ancient philosophy of humanity in harmony with nature ».
Pour le thé vert, on apprend que la température de l’eau à l’intérieur de la théière doit être à 90°, mais que, pour son infusion, l’eau doit être à 80° pour avoir une meilleure saveur. Le thé, l’eau, le récipient, l’environnement : tout a son importance. Pour les Chinois, tous ces éléments doivent s’harmoniser parfaitement avec celui qui consomme le thé, notamment dans la manière de le déguster. Il doit être versé dans un petit verre qu’on recouvre d’un petit bol à tête de champignon, que l’on secoue ensuite pour en recueillir un subtil mélange d’arômes. Le petit verre doit être pris du bout des doigts et la dégustation se faire en trois gorgées exactement, comme pour garder au fond de la gorge toute la saveur d’un thé préparé avec amour, tradition et délicatesse. À chaque infusion, poursuit Sailesh, l’arôme change. « On infuse les différents thés en sept occasions en vue d’obtenir d’autres goûts d’arômes. Le rituel dure 45 minutes. »
Afin de créer une atmosphère conviviale dans le salon de thé, plusieurs théières ont été placées sur des étagères. Certaines, en verre, sont dotées d’un lumignon qui permet à l’eau de se réchauffer et de la garder à une température ambiante. Le bec de la théière ne doit jamais faire face au client, gage de bienvenue. Les breuvages varient : thés traditionnels, épicés, « massala chai », thés au caramel, etc. Un petit Bouddha est placé sur chaque plateau et il suffit de répandre quelques gouttes de feuilles de thé sur le sac qu’il porte sur son dos pour qu’il prenne toute la tristesse de la personne en face de lui…

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -