Macondé : les salades confites de Rama

Raj Ramma, 60 ans, a décidé en 1986 de se mettre à son propre compte. Il a commencé à mélanger des fruits et des légumes pour mettre sur le marché des salades confites. Cet habitant de Baie-du-Cap a commencé ses activités à La Louise, Quatre-Bornes. Il est venu s’installer en 2010 au pied du rocher de Macondé, l’endroit où les visiteurs peuvent profiter d’une vue imprenable sur le littoral sud-ouest.

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« J’ai préféré venir travailler plus près de chez moi à Baiedu- Cap ». Ainsi, dira-t-il, il peut faire le va-et-vient entre sa maison et le rocher de Macondé à sa convenance. Ce qui lui permet, pendant les moments creux, d’être avec sa femme et ses deux fils, Navin et Vinesh, qui l’aident pendant le week-end à préparer sa salade.

« Pas kroire ki van salade c’est ene travay facile. Bizin ena bel patians pou plisse legim et fruit ki nou asté par bal. Bizin ene bel preparazion letan fini koupé ban fruit ek legim. Bizin mette maseré dans glaçon pendan dix zour et refaire mem demarche après. Le doigt mo madam fine gagne cor ar koup frui ek legim. C’est un travay bien fatigant. » Invité à plusieurs reprises à nous dévoiler le secret de préparation de ses salades, Raj se contente de dire : « Comme fruits, j’utilise des fruits de Cythère, des mangues et comme légumes, des calebasses, concombres et betteraves pour donner de la couleur. » On n’en saura pas plus. « Mo pas contan dir. Une chose est sûre. Je sais que j’offre un produit de qualité aux clients, un produit qu’ils ne trouveront pas ailleurs. »

Qu’en est-il de la vente ? J’ai des clients qui viennent de toutes les régions du pays et même des touristes qui retournent visiter l’île. Et ban klient ki la bouche pas bon lundi gramatin, sa pas manqué sa, mo ena ki bien fidèle », lâche Ram dans un grand éclat de rire. Même s’il arrive à faire bouillir tant bien que mal la marmite avec ses salades confites, Raj est conscient qu’il doit gérer son commerce pour qu’il ne coure pas à sa perte. Car l’un des plus gros risques de ce métier, confiet- il, « ce sont les prix des lé-

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