Maladies chroniques non transmissibles – GEM : « Les 1 000 premiers jours de la vie comme période cruciale de prévention »

« Les maladies chroniques, première cause de mortalité dans le monde », rappelle l’association

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L’association Groupe enfants et mères (GEM), fondée en 2017 et qui regroupe des professionnels de santé mauriciens, a, lors d’un point de presse vendredi, présenté les résultats de leur programme “Nourrir la vie”. Ce dernier consistait à sensibiliser essentiellement sur la période des 1 000 premiers jours de la vie, « période cruciale pour une prévention efficace des maladies chroniques non transmissibles ». Résultats de la campagne de sensibilisation : 52% des femmes enceintes ont déjà (ou vont) changé leur mode de consommation alors que 56% des mamans de jeunes bébés ont déjà changé ou changeront leur mode de consommation.

Les maladies chroniques, rappelle l’association, sont aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde. Le GEM souligne qu’à Maurice, un adulte sur deux est atteint de surpoids ou d’obésité, et qu’un adulte sur cinq est atteint de diabète de type 2, ce qui engendre de lourdes conséquences socio-économiques. Prévenir ces maladies constitue donc un enjeu majeur de santé.

Pour le GEM, les 1 000 premiers jours de la vie constituent la période où le capital santé de l’enfant et de l’adulte à venir « se dessine » et est donc une « fenêtre d’opportunité unique à saisir en termes de prévention ». Le travail de l’association consiste à sensibiliser les professionnels de santé, parents et futurs parents, de même que la population à travers des brochures, l’Internet, ainsi que des spots télé et à la radio. Regroupant pédiatres, sages-femmes, gynécologues-obstétriciens, nutritionnistes et endocrinologues, le GEM a mené deux études en 2018 et 2019 auprès de 200 futurs et jeunes parents, de même qu’auprès de 85 professionnels de la santé. « En deux ans d’action du GEM, la notoriété du concept des 1 000 premiers jours auprès des futurs et jeunes parents est passée de 3% à 12% ».

L’association souligne qu’une bonne hygiène de vie (alimentation, activité physique, absence de produits toxiques, comme le tabac et l’alcool), tant du côté de la mère que du côté du père avant la conception, puis durant les 1 000 premiers jours de vie, soit jusqu’à l’âge de 2 ans, auraient des effets bénéfiques sur la santé de l’enfant sur le long terme.

Dans la soirée de vendredi s’est déroulé un symposium sur les possibilités pour mieux lutter contre les maladies chroniques non transmissibles. Dans ce contexte, Silvia Iacobelli, professeure dans le service de réanimation néonatale et pédiatrique du CHU de La Réunion, et présidente de l’association réunionnaise Mes 1 000 premiers jours dans l’océan Indien, a été invitée. Prenant la parole lors de la conférence de presse, elle a observé que « Maurice est en avance par rapport aux outils de communication dans le public. À La Réunion, on a à peine commencé par la création d’une association en vous emboîtant le pas… »

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