MALADIES NOSOCOMIALES : Le zéro risque n’existe pas, selon le Dr Sundaresan Maiyalagan

Les maladies nosocomiales, ces infections qui traînent dans les hôpitaux et représentent un grand facteur de risques aux patients, au personnel soignant et aux visiteurs, sont prises très au sérieux à l’hôpital Apollo Bramwell. Les contrôles sont rigoureux et tout le monde est impliqué — de l’administration au plus bas de l’échelle — car on peut attraper une infection n’importe où dans un hôpital. « D’où la prévention, dont la plus grande part est la formation et l’éducation », affirme le Dr Sundaresan Maiyalagan, Associate Consultant, responsable du contrôle des infections dans cet hôpital. Il précise, cependant, que « le zéro risque n’existe pas. »
« La prévention des infections est la chose la plus simple à faire sur papier mais très difficile à réussir dans la pratique », lâche le Dr Maiyalagan, qui dirige le département du contrôle des infections dans cet hôpital avec sa collègue Babita Matadeen Prasad, Nurse Staff. Il ajoute que « c’est plus que laver les mains et maintenir une bonne hygiène à l’hôpital. » La partie la plus simple mais aussi plus importante est de se laver les mains régulièrement, dit-il. « C’est tellement simple qu’on se demande pourquoi on doit demander à quelqu’un de le faire ».
Tous les départements de cet hôpital sont concernés par le contrôle des infections parce qu’on peut en attraper une n’importe où. C’est ainsi que des échantillons sont prélevés un peu partout, particulièrement dans les salles opératoires pour vérifier si les normes d’hygiène sont respectées. « S’il se passe des choses significatives, des mesures sont prises immédiatement », déclare le Dr Maiyalagan, car « s’il y a une cassure dans le système, on peut attraper une infection. D’où la raison pour laquelle nous nous assurons que la chaîne reste toujours forte. Si nous apercevons un maillon faible, il est de notre devoir de travailler là-dessus », fait-il ressortir. Il est de sa responsabilité et de celle de sa collègue, en tant que responsables du département de contrôle des infections, de s’assurer qu’une personne engagée dans les soins aux patients a non seulement accès aux mesures de contrôle des infections, mais qu’elle est aussi « knowledgeable ». Chaque chambre de l’hôpital, de même que chaque lit, dispose d’un flacon de gel désinfectant pour les mains. Un autre flacon est également placé devant la porte d’entrée de chaque chambre. « Il est de notre devoir de s’assurer que tout est fait pour qu’il n’y ait aucune complication », déclare le médecin. Il avoue qu’un patient qui arrive à l’hôpital sans infection peut en attraper une durant son séjour. Le Dr Maiyalagan se dit, cependant, plus inquiet par les patients qui viennent chez Apollo Bramwell pour se faire soigner. Après un test rapide, le patient est isolé pendant un certain nombre de jours si l’on soupçonne un cas d’infection jusqu’à ce qu’il soit guéri.
Les visiteurs chez Apollo Bramwell sont également assujettis à des normes. D’abord, on leur fait part de la nécessité d’avoir une bonne hygiène des mains. Ils sont encouragés à utiliser les hand gels avant d’entrer dans la chambre des patients. Ils sont aussi sensibilisés par le biais de brochures. Ils ne sont pas autorisés à apporter des fleurs ou des fruits de l’extérieur pour leurs malades. « Nous conseillons aux visiteurs qui ont une infection de ne pas venir rendre visite à d’autres à l’hôpital », indique le Dr Maiyalagan. Mais il est difficile pour les employés de l’hôpital de savoir si certains visiteurs ont des infections. « Nous les conseillons sur le contrôle des infections ; le reste dépend de leur propre volonté ». Seulement deux visiteurs par patient sont admis à la fois afin de ne pas favoriser le regroupement de trop de monde autour d’un lit. Les chambres sont bien sûr nettoyées après le départ des patients, et l’on fait en outre attention à ce que le personnel soignant ne se blesse pas avec des objets pointus dans l’exercice du traitement des patients.
Le Dr Maiyalagan avoue que c’est un très gros investissement de la part de l’hôpital de mettre en place les mesures de contrôle des infections « mais c’est très important ». « Nous sommes là pour offrir des soins de qualité à nos patients. At the end of the day, it all boils down to giving the patient the best care possible », conclut-il.

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