MALADIES VECTORIELLES: Chikungunya -1 ; dengue – 13 ; malaria – 1

Une fois les maladies vectorielles, comme le chikungunya ou la dengue, détectées dans le pays, la vigilance est la seule manière de contrer leur prolifération car il est impossible de les éradiquer, a informé hier le ministre de la Santé et de la Qualité de la vie à une conférence de presse à Port-Louis. Lormus Bundhoo indique qu’un cas de chikungunya infecté à Maurice et treize cas « importés » de dengue ont été répertoriés au 26 décembre et un cas de malaria, le 25 décembre, sur un Philippin.
Lormus Bundhoo estime que le nombre peu élevé de cas de ces maladies vectorielles enregistrées à Maurice durant ces dernières années résulte de la campagne de sensibilisation et de larvicide du ministère de tutelle, de l’Environnement et d’autres partenaires.
Il rappelle que la première épidémie de chikungunya a éclaté en 2005 avec une résurgence en 2006. À cette époque, dit-il, 30 % de la population était affectée. « Les 70 % non affectés sont plus à risque puisqu’ils n’ont pas développé la résistance contre la maladie. Par conséquent, la seule manière de se protéger est de rester vigilants et de suivre les consignes des autorités pour empêcher la prolifération des moustiques et concernant les précautions à prendre en cas de maladie ». Il note qu’en 2009, c’est la dengue qui avait éclaté dans la capitale. M. Bundhoo indique qu’en 2011, un cas de chikungunya et huit cas de dengue avaient été enregistrés.
Le ministre de la Santé souligne que Maurice est vulnérable à ces maladies pour plusieurs raisons dont celle de la présence des travailleurs étrangers venus des pays où la maladie existe. Il a toutefois évité de citer le nom des pays pour ne pas commettre « d’incidence diplomatique », précise-t-il. Autre raison évoquée : nombreux sont les Mauriciens qui voyagent vers les pays à risque. Par ailleurs, Maurice commerce beaucoup avec ces pays. Le ministre Bundhoo a soutenu que de janvier à octobre de cette année, un contrôle a été effectué auprès de 214 470 passagers pour la malaria ; 219 749, pour le chikungunya et 278 788 pour la dengue.
Le ministre de la Santé rappelle le rôle de quelques-uns des autres partenaires à savoir l’Environnement et la National Development Unit en ce qu’il s’agit du nettoyage des terrains vagues, des abords des rivières et la fumigation et qui se poursuivent. Quant au ministère des Administrations régionales, dit-il, il a pour tâche de s’assurer du « proper management of wasteland and take legal actions against offenders » ; le ministère de l’Agro-industrie a pour mission de sensibiliser les planteurs sur le stockage de l’eau et l’irrigation ; celui du Tourisme de sensibiliser les hôteliers et de déclarer tout cas fièvre identifié chez les touristes. Un contrôle continu est assuré par le département de virologie du ministère de tutelle.
Le ministère de la Santé mobilise aussi la société civile dans cette optique. Des campagnes d’information et de sensibilisation sont aussi menées dans les établissements scolaires. « This is supported by health education materials, such as pamphlets and flyers as well as community based education sessions », fait-il ressortir.
Lormus Bundhoo lance également un appel à la population de prendre les précautions qui s’imposent en vue de prévenir la prolifération des moustiques et des maladies associées : le port de manches longues et de pantalons, l’utilisation des crèmes et autres spray répulsifs, d’insecticides et si possible l’utilisation de la climatisation puisque les moustiques n’aiment pas les températures basses. Le nettoyage des cours et des toitures afin d’éliminer toute eau stagnante est obligatoire.
Au cas contraire des contraventions seront servies aux coupables.
 

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