MAMA JAZ-Konfinaz ou pa : lamizik pe tra-ver-se !

Mama Jaz est une des premières victimes indirectes du Covid-19, puisque ce mois du jazz programmé chaque dimanche du mois d’avril a dû annuler les deux concerts qui devaient être présentés par des artistes étrangers, et organiser différemment ceux prévus par les artistes mauriciens. Les billetteries se sont arrêtées, les salles de concert sont chaque soir désertes, mais les artistes n’ont pas pour autant arrêté de créer.

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Mieux encore : ils vous donnent à voir et à entendre leurs créations Gina Jean-Charles et Belingo Faro donnant leur concert par l’entremise d’un post en session live ce dimanche 12 avril à l’heure prévue ! Et les spectateurs pourront entendre les nouvelles chansons de ce duo très harmonique sur Facebook, sur YouTube et sur Radio One, en direct à 18h, ou en différé à 20h sur Kool FM. Il en sera de même le 26 avril pour Éric Triton so jaz, la création spéciale MMJ de cette nouvelle édition du festival. Et ce n’est pas tout.

Pour que la musique rayonne plus que jamais, l’équipe de Mama Jaz propose chaque jour une Minute magique, offerte par un musicien différent. Diffusés depuis le 1er avril, ces Facebook live sont donc interprétés par 29 musiciens différents, de Maurice, de La Réunion, du Sénégal, de Cuba ou de Corée du Sud, pour le plaisir simple et joyeux de ceux qui ont quelque chose entre les oreilles Jerry Léonide, Alune Wade, Patrick Desvaux, Jason Heerah, Rouhangeze, Luc Joly et Christophe Bertin ne sont que quelques-uns des artistes qui ont bien voulu se prêter à ce jeu de partage musical.

Le site Mamajaz.org propose aussi quelques trésors musicaux qu’il sera réjouissant de découvrir ou redécouvrir, grâce à la générosité de Philippe de Magnée, qui a proposé une sélection spéciale pour ce festival confiné, d’albums anciens et récents extraits de sa collection océan Indien.

On pourra ainsi entendre la sublime guitare acoustique de Jocelyn Pitchen, la voix de Gina Jean-Charles sur deux disques assez éloignés (Tout simplement et Vivre à Port-Louis), d’écouter avec émotion Anonymous de Mary-Anne Both Jones, de (re-) découvrir deux disques majeurs du patriarche du jazz mauricien Ernest Wiehé (Live at Château Morange en trio ou Didn’t say avec le Ten Piece Jazz ensemble), sans oublier les productions de l’île sœur Maloya Transit (François Jeanneau et le Trio Tambour) ou encore Jazz’oya de Meddy Gerville, dont la venue pour ce festival a été annulée à cause de l’épidémie. Citons encore rien que pour le plaisir la formation de Rajini Lallah A4, Lionkkash, les Thomas brothers, Damien Élisa ou Neshen Teeroovengadum.

Sur le même site, il est possible aussi d’écouter des mix accessibles sous forme de podcasts que le festival propose chaque année dans le cadre de la Journée internationale du jazz, le 30 avril, sous le nom de code Nepetalakton. Chaque numéro de cette série offre une bonne heure de musique très accessible et plutôt remuante et planante.

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