MANIF AUJOURD’HUI À ROSE-HILL : Jack Bizlall, « Nou bizin defann nou leritaz ! »

Salaires, heures de travail, pension, emploi et sécurité de l’emploi, congés maladie, de détente et outre-mer, protection de la loi contre la violence au travail, santé et sécurité au travail, entre autres. Ce sont les éléments de notre héritage, selon Jack Bizlall, que nos aînés nous ont légués à travers leur lutte politique et syndicale depuis plus d’un siècle. La manifestation d’aujourd’hui à Rose-Hill de la Platform kont lalwa travay antitravayer vise surtout à protéger cet héritage, selon le syndicaliste.
« Nou bann eritie lalit de nou bann gran dimoun ki finn lite, ek ki finn mor par milion dan lemond pou ki zordi nou ena enn leritaz ki nou ena ledevwar de pass a bann zenerasyon fitir. Kan finn donn nou enn roupi, nou pa kapav don sinkant sou kouma enn leritaz pou bann ki ariv apre nou ! », a affirmé Jack Bizlall au Mauricien pour expliquer l’enjeu de la manifestation que la Platform kont lalwa travay anti travayer organise aujourd’hui à 13 heures à Rose-Hill.
Jack Bizlall affirme déplorer que trop de travailleurs aujourd’hui à Maurice aient perdu la mémoire de la lutte politique et syndicale qui, au fil des années, a amélioré dans le monde et à Maurice, le sort des travailleurs. « Les salaires préconisés par le Pay Research Bureau (PRB) ou le National Remuneration Board (NRB) à travers les Remuneration Orders (RO), les heures de travail, la pension, l’emploi et la sécurité d’emploi, les congés de maladie, de détente et outre-mer, la protection de la loi contre la violence au travail, la santé et la sécurité au travail, entre autres. C’est autant d’éléments de l’héritage que nous ont légués, dans leur lutte politique et syndicale, ceux qui nous ont précédés. Aujourd’hui, nous avons le devoir, non seulement de transmettre cet héritage aux générations futures, mais surtout celui de l’enrichir avant ! », affirme le syndicaliste.
Jack Bizlall soutient qu’on ne doit pas oublier que le sort des travailleurs du port, de l’industrie sucrière, du transport, des enseignants du privé et des travailleurs du pays en général a été amélioré grâce à la lutte que les syndicalistes dans les années 70 et 80 ont menée. « Fode pa ki nou perdi la memwar de lalit ki nou bann gran dimoun finn amene pou ki zordi nou dan bien. Lontan travayer rant dan syndika pou amelior so sor, zordi bizin dan sindika pou fer so devwar prezerv leritaz ki zot finn gagne ar bann gran dimounn ki finn lité. »
Jack Bizlall exhorte par conséquent les travailleurs du pays à descendre par milliers aujourd’hui pour défendre cet héritage de la lutte politique et syndicale de nos aînés. « Les travailleurs du pays, qu’ils soient du secteur privé ou du secteur public, doivent réaliser qu’aujourd’hui notre héritage en tant que travailleur est en danger. Si, par inconscience, par indifférence ou tout simplement par paresse, nous restons chez nous au lieu de descendre à Rose-Hill, ne nous étonnons pas que les heures de travail que nous avons, les conditions de travail qui nous semblent favorables aujourd’hui, bref nos acquis, nous soient très prochainement enlevés, car il y a des gens du gouvernement, du patronat et même de certains syndicats qui veulent nous empêcher de continuer à jouir de l’héritage que nous ont laissé les lutteurs politiques et syndicaux qui sont venus avant nous ! »

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