MARCHANDS AMBULANTS: Crainte d’invasion après la démolition des étals de Curepipe

La démolition des étals des colporteurs de Curepipe fait craindre le pire aux commerçants de la ville de Beau-Bassin/Rose-Hill, qui appréhendent une invasion de ceux-ci durant le mois de décembre. Ils exigent que les autorités prennent des mesures fortes, comme à Curepipe, en étant intransigeants avec les marchands de rue qui opèrent dans l’illégalité.
En cette période de fin d’année, les principales agglomérations attirent un nombre encore plus conséquent de colporteurs. Les villes soeurs ne sont pas épargnées. « Ces derniers envahissent la ville. Ils opèrent dans des vans, prennent toute la place », déplore un commerçant. Et depuis que la municipalité de Curepipe a pris la décision radicale de démolir les étals des marchands de rue, les commerçants appréhendent une invasion de ces derniers dans les villes soeurs, surtout que depuis décembre 2012, la ville de Beau-Bassin/Rose-Hill a vu apparaître les colporteurs qui ont été chassées de la capitale. Les marchands de rue, comme partout ailleurs, ont recours à plusieurs subterfuges connus pour fuir les autorités. Ils se dispersent en apercevant les officiers de police ou les inspecteurs municipaux et reviennent aussitôt que ces derniers ont le dos tourné. Certains marchands ambulants opèrent même en groupes et se passent le mot. « D’autres contrôlent carrément un territoire et d’autres marchands ambulants qui veulent y opérer doivent leur demander la permission », témoigne Ismet Ramtoolah, secrétaire de l’Association des commerçants de Beau-Bassin/Rose-Hill. Certains se croiraient également au-dessus des lois et font de la résistance aux autorités. Cette année, des officiers de la municipalité ont même été agressés dans l’exercice de leurs fonctions. « Malgré l’assurance donnée par la municipalité récemment, nous entrevoyons le pire à l’approche des fêtes de fin d’année si les autorités ne prennent pas les taureaux par les cornes », déclarent Prakash Permala, le président et Ismet Ramtoolah. Ces derniers préconisent des mesures fortes comme à Curepipe. L’association ne compte pas être indulgente avec la municipalité. Celle-ci a d’ailleurs fait part de ses appréhensions lors d’une réunion cruciale avec la municipalité en septembre dernier. « En décembre 2012, la nouvelle équipe du conseil municipal venait de s’installer et nous leur avons accordé un délai mais cette année, les choses doivent changer. Sinon nous risquerions de nous retrouver avec la même situation qu’en décembre 2012 », dit Ismet Ramtoolah qui rappelle un jugement de la Cour suprême rendu le 10 janvier 2012 interdisant toutes activités des marchands ambulants à Beau-Bassin/Rose-Hill.
Le maire de BB/RH, Toussaint André, assure pour sa part que les inspecteurs municipaux veilleront de près à la présence de ces marchands ambulants, plus particulièrement le long de la route Royale, du poste de police de Rose-Hill jusqu’au Plaza. Il met ainsi en garde contre toute « invasion » de marchands ambulants également à la Place Margéot qui subit actuellement des travaux de rénovation. « Il est hors de question que des marchands ambulants viennent salir la Place Margéot », insiste-t-il. Parmi les travaux qui ont démarré depuis quelques mois déjà dans cette zone qui abrite la gare routière de Rose-Hill, la rénovation des toilettes publiques, la construction de toilettes payantes, la réfection des abribus, entre autres. Le conseiller Gaëtan Arokium, qui siège sur la Commission de la Santé à la municipalité, abonde dans le même sens. « Nous travaillons en collaboration avec les autorités policières pour contrôler le problème des marchands ambulants », affirme notre interlocuteur.

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