MARCHANDS AMBULANTS : We won’t back down, a déclaré Anwar Husnoo

Lors d’un point de presse hier après-midi à son bureau, le ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo, a été clair sur le fait que le gouvernement ne compte pas revenir sur sa décision concernant la relocalisation des marchands ambulants de la capitale. « We won’t back down », a déclaré le ministre, alors que les colporteurs étaient toujours rassemblés devant la municipalité de Port-Louis et le Renganaden Seeneevassen Building hier.
Le ministre Husnoo a accepté de rencontrer à son bureau hier le porte-parole du Front commun des marchands ambulants, Hyder Raman, suite aux demandes de ce dernier, et ce alors que ses compères et lui en étaient à leur quatrième jour de “sit-in”. La rencontre était fixée à 12 h 45.
Entre-temps, le ministre convoque un point de presse pour 14 h dans le but de faire état de la supposée rencontre avec le représentant du Front commun des marchands ambulants. Anwar Husnoo reçoit Hyder Raman et celui-ci informe qu’il souhaite consulter les autres membres du front commun avant d’entamer des discussions avec le ministre. Version corroborée avec Hyder Raman. Lors d’un point de presse, le ministre Husnoo explique avoir attendu Hyder Raman : « Il m’a dit qu’il allait revenir dans cinq minutes et j’ai attendu », soutient Anwar Husnoo.
Vers 13 h 15, Danielle Selvon s’est adressée à la communauté des marchands ambulants au Renganaden Seeneevassen Building. Hyder Raman et l’ensemble des marchands ambulants, réunis, veulent coûte que coûte qu’il soit accompagné de Danielle Selvon lors de la rencontre avec le ministre Husnoo. Cette dernière a préparé un dossier complet avec des propositions pour que les colporteurs puissent continuer à opérer dans certaines rues. Ce dossier contient également des suggestions pour un plan de financement pour ce projet.
Le ministre poursuit que 45 minutes plus tard, son bureau a reçu l’appel de Hyder Raman, lequel souhaitait poursuivre la rencontre avec le ministre, cette fois accompagné de son conseil légal. Lors du point de presse, le ministre dit : « À chaque fois que j’ai rencontré Hyder Raman, il était seul et, là, il me demande de le rencontrer avec son conseil légal. Ce n’est pas une cour de justice ici. » Anwar Husnoo refuse-t-il de rencontrer la députée Selvon ? « If I find the need to meet her, then I’ll meet her », répond-il aux questions de la presse.
Et qu’en est-il des propositions de la députée concernant le cas des marchands ambulants ? « Nous avons déjà un plan bien établi. Nous pourrons y jeter un oeil. » Et de faire comprendre qu’il « n’estime pas ce projet prioritaire dans la conjoncture ». Toutefois, Anwar Husnoo précise que le gouvernement s’en tiendra au plan initial. « We’ll stick to the plan. Les marchands ambulants n’ont plus le droit d’opérer dans les rues », dit-il. Il affirme que, selon les renseignements obtenus de la police, le taux de criminalité a diminué ces derniers jours, avec moins de voleurs à la tire dans les rues de la capitale. « Nous devons savoir dans quelle direction nous allons. Soit nous reculons, soit nous progressons. D’après les différents échos obtenus, la population a bien apprécié que Port-Louis respire de nouveau », déclare le ministre Husnoo. Et de lancer une pique contre certains politiciens qui essaieraient « de capitaliser » sur la situation : « Ena politisyin ki pe rod rol. Je ne vais pas rentrer dans ce jeu. Si Hyder veut me rencontrer, je veux bien. »
Le Lord-Maire, Oomar Khooleegan, présent lors de ce point de presse, s’en est pris de son côté aux membres de l’opposition : « Ils sont mal placés pour faire des déclarations. Pendant neuf ans et demi, le PTr n’a pas trouvé de solution. MMM ti dan Remake ek MSM, zot bliye ki sa mem lespas ki ti reserve. Inn ras sa de sit-la lavey tiraz o sor. Amwin ki zot memwar bien kourt. Plan-la ti fini aksepte depi avan. Markings ti fer par minister infrastriktir piblik depi ancien rezim. »
Oomar Kholeegan précise par ailleurs que la mairie de Port-Louis ne s’oppose pas à ce que les colporteurs travaillent, mais qu’elle demande que cela se fasse dans un cadre légal et approprié. « Nous ne sommes pas là pour empêcher qui que ce soit de travailler. Nous voulons trouver une solution », dit-il.

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