MARCHANDS DE RUE : Anwar Husnoo, « Un souffle nouveau dans la capitale »

En ce week-end précédant la fête de Noël, les centres-villes du pays s’annoncent beaucoup plus mouvementés et animés. Les yeux sont braqués particulièrement sur la capitale en raison d’un contrôle ferme des activités de marchands de rue entamé depuis avant-hier par la police, et qui a pris de court les marchands basés dans des endroits stratégiques. Selon Anwar Husnoo, le ministre des Administrations régionales, cette action percutante de la police « a porté ses fruits ». Et d’ajouter au Mauricien : « Il y a une nette amélioration de la situation par rapport aux années précédentes. Il y a un souffle nouveau dans la capitale. » Le ministre concède que le problème « est très complexe », mais il soutient que les autorités « ne feront pas marche arrière » sur les mesures prises et que la vigilance sera de mise pendant le week-end. Dans les autres villes, les conseillers municipaux affirment que la situation est « sous contrôle ».
Selon le ministère des Administrations régionales, le cabinet « has taken note » du « good work » de ces derniers jours concernant le contrôle des activités des marchands ambulants à Port-Louis et dans les autres régions du pays. Cette opération « crack down » de la police, appréciée par les associations de commerçants, a donné lieu à des tensions ces deux derniers jours entre les forces de l’ordre et les marchands de rue, ainsi qu’entrent les marchands eux-mêmes, comme en témoignait une photo parue hier en une du Mauricien.
Le ministère des Collectivités locales n’est pas d’accord avec les chiffres avancés dans certains milieux selon lesquels il y aurait entre 4 000 à 5 000 marchands dans les rues de Port-Louis. « D’après le recensement fait par la municipalité au mois d’octobre, il y a légèrement plus de 2 000 marchands qui opèrent quotidiennement dans la capitale. Et 80% d’entre eux habitent dans les régions de Port-Louis », indique un responsable du ministère de tutelle. Ces données seraient-elles fiables ?? « Nous sommes satisfaits de la manière dont le recensement a été effectué », a répondu notre interlocuteur. Selon ce dernier, les autorités ont à plusieurs reprises demandé aux personnes représentant les intérêts des marchands de rue opérant à Port-Louis de leur soumettre une liste des noms de ceux concernés par ce type d’activité. Cependant, les autorités attendent toujours ces informations.
Au sein du ministère des Collectivités locales, on soutient que, depuis plusieurs mois, les autorités directement concernées par le dossier des marchands de rue se concertent sur l’ensemble des mesures à prendre pour éviter un débordement de ce type d’activités en période de fêtes et aussi pour renforcer, la sécurité des personnes. « Notre objectif était de libérer les artères principales et c’est ce que nous avons réussi à faire avec le soutien de la police. Je peux vous dire qu’il y a une nette amélioration à ce niveau comparativement à il y a trois semaines », dit un cadre.
Le ministre Husnoo reconnaît, lui, que le dossier des marchands de rue « is a very complex and difficult one » et qu’avec le coup de main des autres autorités concernées, il fait de son mieux « pour que la capitale respire ». « L’action de la police a été un signal fort que nous avons donné aux marchands ambulants. Depuis mardi dernier, nous évaluons la situation chaque jour et, selon nos observations, il y a un nouveau souffle dans la capitale », soutient Anwar Husnoo. Face au mécontentement qui enfle parmi les marchands, n’y a-t-il pas de risques que le ministère cède à la pression ?? « Nous allons maintenir ces mesures », insiste le ministre.
Alors que les autorités sont satisfaites des résultats de ce contrôle accru, certains marchands ont repris leurs quartiers dans des places stratégiques durant la journée d’hier, notamment rue Sir Célicourt Antelme (à côté de Winners) et rue John Kennedy. « Il y en a un ou deux qui surveillent le mouvement des policiers pour vendre leurs articles, mais en général, les marchands de rues ne retournent pas aux endroits où ils ont été interdits de travailler », affirme le ministère des Administrations régionales. D’autres ont préféré attendre la fermeture des magasins pour proposer leurs articles aux gens qui rentrent chez eux après avoir travaillé jusqu’à fort tard.

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