MARIE MAROT ACTIVITY CENTRE: Quand la municipalité ne donne pas le bon exemple…

Qui peut ne pas comprendre la colère et la frustration d’honnêtes citoyens quand ils sont confrontés à l’indifférence administrative d’une institution qui est censée veiller à leur bien-être, et que de surcroît ils paient pour cela, à travers la taxe ? C’est ce qui arrive à un des habitants du quartier du Marie Marot Activity Centre, à l’angle des avenues Célicourt Antelme et Murray, où la municipalité de Quatre-Bornes a entassé des détritus et de la vieille ferraille, mettant ainsi en danger la santé et la sécurité des voisins, tout en causant un grand tort à l’environnement.
« L’exemple ne doit-il pas venir d’en haut, dit-on ? Comment la municipalité de Quatre-Bornes (MQB) peut-elle demander à ses administrés de protéger l’environnement alors qu’elle reste sourde aux légitimes doléances des citoyens ? » s’indigne Bernard Kishtoo, dont la maison jouxte le Marie Marot Activity Centre.
Les déboires de cet habitant du quartier débutent avec la construction de ce centre d’activités pour personnes du troisième âge, il y a quelques années. « Auparavant, le site qui appartient à la MQB avait déjà été laissé à l’abandon, avec tout ce que cela comprend comme nuisance et nous pensions avoir une solution avec la construction de ce bâtiment », explique notre interlocuteur.
En effet, avec la construction de ce centre, les habitants du quartier allaient bien vite déchanter. « Après le nettoyage du terrain pour la construction et après la construction elle-même, la municipalité n’a rien trouvé de mieux que de simplement entasser tous les détritus (du béton inutilisé notamment) dans un amoncellement disgracieux dans un angle au fond du site, en bordure de ma clôture », raconte Bernard Kishtoo. C’était en 2005.
Selon notre interlocuteur, ce monticule était non seulement une horreur (eyesore) mais un repaire de moustiques, de rats et autres bestioles. « Déjà, c’était une atteinte à l’environnement et à la santé », soutient-il.
En outre, ce tas allait faciliter la tâche des voleurs de tout acabit dans le quartier. « J’ai moi-même reçu la visite de voleurs qui ont eu la partie belle en prenant appui sur cet amoncellement pour franchir facilement la clôture et pénétrer chez moi, puis repartir tout aussi facilement par la même voie », raconte un autre voisin du centre, sous le couvert de l’anonymat par peur de représailles administratives. Il avait perdu une bonbonne de gaz. « De par la disposition du bâtiment et du terrain, il est évident que le gardien du centre ne peut surveiller tout ce qui ce passe la nuit et même de jour dans cette partie du terrain », commente-t-il.
Le comble, c’est que, suivant la théorie de la vitre cassée (voir encadré), certains n’hésitent pas à ajouter sur ce tas leurs propres déchets.
Les habitants du quartier ont une lueur d’espoir en 2008, avec la nomination du conseiller Idriss Sakabuth comme maire de la ville. Dès le début de son investiture, il annonce sa vision de refaire revivre la devise de Quatre-Bornes : « La Ville des Fleurs ». « Il avait même annoncé l’embauche d’un paysagiste pour embellir la ville ! » se rappelle Bernard Kishtoo.
Les habitants affirment que, des années durant, dans leurs démarches à la MQB, ils ont été dirigés de service en service (santé, travaux, bien-être social), avec tout le temps la promesse que quelque chose allait être entrepris pour l’enlèvement du monticule. « Rien n’a jamais été fait ! » comment notre interlocuteur.
Il y a un an, le problème se corse : la MQB n’a rien trouvé de mieux que de venir jeter sur ce site tous les équipements vétustes des jardins d’enfants de la ville. « Cette fois-ci, c’est aux voleurs de vieille ferraille que nous avons affaire ! » fulmine Bernard Kishtoo. Il n’est pas rare de voir sur les lieux des policiers, alertés par le gardien. « Sait-on que le gardien risque ainsi sa vie chaque soir ? Au-delà du risque sanitaire, de cette atteinte à l’environnement et source grandissante d’insécurité, c’est le très mauvais exemple que la MQB est en train de donner », conclut-il.

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