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Marjorie Auriant : Passion fleurie

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Marjorie Auriant : Passion fleurie

Marjorie Auriant, 43 ans, est une amoureuse des fleurs. Tant et si bien que l’habitante de Rose-Belle a décidé d’en faire son métier. On la retrouve entourée de ses fleurs dans sa boutique de fleuriste, Le jardin d’Esther, au centre commercial du Vieux moulin à Rose-Belle. “J’ai nommé ma boutique d’après le prénom de ma fille, qui a maintenant 16 ans. Elle adorait venir y jouer quand elle était petite. Ce que j’aime dans les fleurs, ce sont les belles couleurs ainsi que la positivité, la fragilité et l’amour qu’elles dégagent. Les fleurs arrivent à dire des choses que la bouche ne peut pas.”

Elle a suivi les traces de sa sœur, qui est malheureusement décédée. “Elle était fleuriste et je l’assistais. Après la naissance de ma fille, j’ai continué à travailler avec les fleurs. Je prenais des commandes depuis la maison. J’ai délaissé mon emploi comme ambassadrice pour une compagnie afin d’être éducatrice à l’Action Familiale. Il y a neuf ans, j’ai ouvert cette boutique.” Elle a envie d’aller plus loin dans son activité en plantant des fleurs qu’elle revendrait aux fleuristes.

Marjorie Auriant adore les promenades en pleine nature et aime se balader parmi les plantes. “J’aime bien la nature, les petites promenades en forêt pour contempler des rivières, faire des randonnées. Mais je n’ai pas l’occasion de le faire souvent car je dois travailler 7 jours sur 7.” Elle n’aime pas le shopping mais adorer papoter. “J’aime me faire des amis, parler à des gens, faire connaissance. Chose que je n’ai pas l’occasion de faire dans ma boutique. J’ai réalisé que je pouvais aider les gens à résoudre leurs problèmes, mais que je n’arrivais pas à résoudre les miens.”

La boîte à questions

Notre invitée a plongé sa main dans notre boîte à questions. Et le hasard lui a imposé ce qui suit.

Quel est le meilleur conseil que vous pourriez donner à votre enfant ? Et le pire ?

De rester soi-même, et ne compter sur personne. Si elle a envie de faire quelque chose pour elle, ne pas s’attendre à ce quelqu’un d’autre le fasse à sa place. Li bizin debout lor so lipie. Dans la vie, il y aura des hauts et des bas. Il faut persévérer et ne jamais baisser les bras. Quant au pire au conseil que je pourrais lui donner, c’est de se marier très tôt. Elle n’aura pas encore découvert la vie et se connaître elle-même.

À quelle personnalité publique confieriez-vous les clés de votre maison pendant vos vacances à la plage ?

Personne !

Comment définiriez-vous votre pays ?

Mon pays a deux faces, une positive et l’autre négative. D’un côté, il y a le développement, l’attrait touristique; de l’autre, on continue à agresser les femmes. La violence domestique fait toujours des victimes sans qu’une solution ne soit trouvée à ce fléau. En attendant, les victimes se sentent coupables aux yeux de la société.

Au réveil, vous êtes du genre à dire “Ayo mama” où “Allez hop, allons-y !” ?

Allez hop, allons-y ! Chaque matin je me réveille avec la satisfaction de connaître un nouveau jour. Je n’arrive pas à faire la grasse matinée. J’essaye, mais je n’y arrive pas. Et puis, il y a Tenor, mon chien, qui me réveille très tôt.

Quels sont vos plus beaux et vos plus mauvais souvenirs ?

Mon plus beau souvenir est quand j’ai mis ma fille au monde. Mon accouchement avait été difficile, ma tension était très haute. Je me trouvais entre la vie et la mort. Le médecin m’avait prévenu qu’il y avait des risques pour mon enfant et moi. Quand je me suis réveillée après l’accouchement et que j’ai vu ma fille en bonne santé, ce fut le plus beau jour de ma vie.

Mon pire souvenir est quand mon père est décédé le jour de son anniversaire. D’ordinaire, quand il y a un anniversaire dans la famille, j’y vais. Mais ce jour-là, comme ma fille était encore toute petite, je n’avais pas pu y aller. J’ai téléphoné à mon papa pour lui chanter “Joyeux anniversaire” comme d’habitude et pour lui dire que j’allais venir le voir le lendemain. Quelques minutes plus tard, ma sœur m’a appelée pour me demander de venir d’urgence. Notre père avait été emporté par une crise cardiaque.

Si on vous donne la possibilité de vivre une journée dans la peau d’une autre personne, qui choisirez-vous et pourquoi ?

J’aurais bien voulu être dans la peau de Navin Ramgoolam pour voir ce qu’il a vécu. J’aurais voulu savoir ce qu’il pouvait ressentir avec tout cet argent dans son coffre-fort. J’aurais bien aimé vivre sa vie quelques instants.

Quelle sera votre première action le jour où l’on vous nommera Premier ministre ?

Ma première action sera dirigée vers les enfants. Je créerai un endroit où les enfants pourront se rassembler pour apprendre à connaître leur prochain. Ils seront initiés aux jeux de société et pourront se livrer à des activités saines qui les aideront dans leur épanouissement.

Après votre passage sur terre, que souhaiteriez-vous que l’on dise de vous ?

Que j’étais hors du commun. Je ne suis pas quelqu’un de grognon ni de colérique; je suis toujours très positive. Je suis un bon vivant. Même quand je suis en colère, je parviens à ne pas le montrer.

Que direz-vous à Dieu quand vous le verrez ?

Il a pris les gens que j’aime et m’a fait souffrir. Ma vie a changé à cause de cela. Je lui demanderai pourquoi il m’a infligé autant d’épreuves.

Si vous deviez changer un trait de votre personnalité, quel serait-il ?

J’aimerais changer cette fâcheuse habitude que j’ai de tout garder à l’intérieur. Il y a des choses qui ne me plaisent pas, mais je n’arrive pas à les extérioriser. Je souffre de tout garder pour moi. J’aimerais arriver à communiquer au lieu de me replier sur moi-même.