Maurice/France – Exercice bilatéral d’ampleur (terre, air et mer) en 2019

Maurice et la France envisagent la possibilité de programmer un exercice bilatéral d’ampleur, impliquant des unités des trois secteurs (terre, air et mer) et qui pourrait se tenir au second semestre 2019. Ce projet est évoqué dans le cadre d’un renforcement de la coopération bilatérale entre la France et Maurice, qui a fait l’objet d’un “memorandum of understanding” entre nos deux gouvernements. La déclaration d’intention à ce sujet a été signée entre Emmanuel Cohet, ambassadeur France à Maurice, et Medha Gunputh, secrétaire permanent auprès du ministère de la Défense et de Rodrigues, et ce en présence du commissaire de police, Mario Nobin.

- Publicité -

La déclaration vise à renforcer la coopération bilatérale de défense sur le plan opérationnel en poursuivant le développement des échanges bilatéraux entre les forces respectives, dont les instructions techniques et opérationnelles délivrées par les forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI). L’accord prévoit également le soutien français sur le plan structurel de la formation des cadres des unités mauriciennes, notamment par le biais des écoles françaises, et le renforcement du volet spécifique de la coopération sur le plan naval par la conduite d’entraînements mutuels et de formations techniques à quai et en mer, entre bâtiments de la marine nationale française et de la garde-côte mauricienne. Et enfin le soutien à la formation des membres d’équipages et des cadres de la garde-côte nationale par le biais de l’école navale de Tica (Écoles nationales à vocation régionale – ENVR) selon les procédures en vigueur. Par ailleurs, l’exercice bilatéral d’ampleur est envisagé tout en insistant sur le volet de la coopération navale, mettant en œuvre un état-major franco-mauricien interarmées, et en complément de la participation mauricienne à l’exercice annuel majeur des FAZSOI au profit des pays de la Commission de l’océan Indien (COI).

Les autorités mauriciennes et françaises considèrent que la région du sud-ouest de l’océan Indien est confrontée aujourd’hui à de nouveaux défis sécuritaires. D’où la nécessité de réajuster les stratégies nationales de défense et de renforcer les coopérations entre États, notamment dans le domaine maritime. La relation de défense entre les signataires s’est remarquablement renforcée ces dernières années, comme l’illustre la signature, le 12 mars dernier, d’un accord intergouvernemental entre nos deux pays relatif à la coopération de défense et au statut des forces.

Sur le plan opérationnel, la relation franco-mauricienne de défense s’appuie en grande partie sur l’action des FAZSOI et vise à accroître les capacités mauriciennes dans des domaines identifiés comme la lutte contre le narcotrafic et le terrorisme. La coopération bilatérale est également marquée par de nombreux échanges entre les unités françaises (deuxième régiment de parachutistes d’infanterie de marine, bâtiments de la marine nationale, aéronefs de l’armée de l’air) et mauriciennes (Special Mobile Force, garde-côte nationale, Helicopter Police Squadron), et notamment par des instructions dans différents domaines spécifiques comme le NEDEX (Neutralisation, enlèvement et destruction d’engins explosifs), l’aguerrissement, le TIOR (Technique d’intervention opérationnelle rapprochée), le combat urbain et la visite d’un navire en mer.

Les forces mauriciennes participent aussi à l’exercice annuel majeur organisé par les FAZSOI au profit de l’ensemble des pays de la COI, dont la dernière édition, nommée “Papangue 2018”, s’est déroulée à La Réunion en avril dernier. Sur le plan structurel, la police mauricienne, et notamment la garde-côte nationale, bénéficie de plusieurs cours et stages dans les écoles françaises et dans celles du réseau des ENVR de la Direction de la coopération de sécurité et de défense.

Nos deux pays considèrent que, dans le contexte actuel de développement des enjeux de sécurité et de sûreté maritime, le développement de la coopération opérationnelle franco-mauricienne dans le domaine naval doit être érigé en priorité.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -