MAURICIENNE ACTUELLE (ACUPUNCTURE) : Christelle Thomas, le bien-être pour passion

Christelle Thomas est un cas à part. Cette jeune passionnée pratique non seulement l’acupuncture depuis une dizaine d’années, mais elle est également une des rares femmes à Maurice à le faire. Dynamique et dotée d’une inébranlable force de caractère, elle a fait du bien-être son principal objectif. Mais aussi, et surtout, celle qui est actuellement occupée au spa Lux Me de l’hôtel Lux* de Grand-Gaube veut mettre en avant les bienfaits thérapeutiques de sa technique et, ainsi, soulager les maux, petits et grands…
Dynamique, enjouée, passionnée surtout… Les superlatifs ne manquent pas pour décrire Christelle Thomas. Et pour cause : non seulement elle pratique l’acupuncture, mais c’est aussi l’une des rares femmes à prodiguer ce genre de soins dans l’île. Son objectif est double, à savoir promouvoir le bien-être général et soulager les douleurs.
Mais qu’est-ce que l’acupuncture au juste ? Christelle répond : « Il s’agit d’une thérapeutique tout à fait à part mais qui peut être rattachée à la bioénergie ou la physiothérapie. L’acupuncture soigne au moyen d’aiguilles particulières, plus fines que les aiguilles classiques. Du coup, la sensation désagréable des piqûres au cours d’une séance s’en trouve réduite. À l’aide de ces aiguilles, on exerce alors une pression sur des points nommés biologiquement actifs du corps, placés de manière ordonnée, le long de ce que l’on appelle des “méridiens”. »
Pour autant, précise-t-elle d’emblée, cette technique ancestrale ne soigne pas réellement les maladies, mais sert davantage à lutter contre les douleurs. « Elle possède une action formidable sur les douleurs articulaires ou les inflammations nerveuses. » Douleurs cervicales, dorsales et musculaires, distension des ligaments… Les cas où la thérapie s’avère efficace ne manquent pas, celle-ci aidant même « à lutter contre la dépendance à l’alcool, à la nicotine et à la drogue ». De même, selon elle, « rien n’est plus efficace dans le cas de douleurs aiguës au dos, à la colonne ou aux articulations ».
Reste que cette médecine douce n’est pas la plus couramment utilisée, surtout dans les sociétés occidentales. D’où la question de savoir pourquoi cette jeune femme l’a choisie. « J’ai toujours aimé les métiers touchant au bien-être. Avec le temps, j’ai découvert cette pratique, qui m’a énormément passionnée. J’ai alors entamé de longues études pour pouvoir être acupunctrice. À travers cette technique, j’ai voulu apporter quelque chose de différent, raison pour laquelle j’ai allié massages relaxants et l’acupuncture. » Et d’ajouter : « Utiliser une méthode médicale pour le bien-être me semblait être une solution idéale pour les personnes souffrant de douleurs diverses. »
Autre question : les Mauriciens ne sont-ils pas réticents à avoir recours à cette technique, de crainte par exemple des piqûres ? « C’est effectivement la peur associée aux aiguilles qui effraient. Cette douleur existe, mais elle est réduite. Mais au moment où l’aiguille est plantée, une très légère sensation de douleur doit absolument se manifester, car c’est par ce biais que l’on constate si le point recherché a été trouvé et si ce dernier réagit de manière appropriée à la piqûre. En l’absence de réaction, aucun bon résultat ne peut être attendu. »
Dans le cas de maladies aiguës, la localisation du point actif est facile, explique-t-elle encore. Quant aux maladies chroniques, « elles demandent parfois de déplacer légèrement la pointe de l’aiguille pour trouver le bon point ». Ce procédé est « un peu désagréable », précise-t-elle, ajoutant, avec une “pointe” d’humour, qu’il l’est « toujours moins que la fraise du dentiste ». Certains, pourtant, demeurent toujours sceptiques quant à son efficacité. Aussi Christelle explique son mécanisme d’action. « L’acupuncture est un procédé qui intervient sur le flux énergétique de l’organisme. Notre énergie intérieure évolue en un mouvement circulaire et traverse 12 “méridiens” principaux, qui sont tous reliés à l’un de nos organes. » Ce cercle se présente comme suit : poumons, côlon, estomac, rate, coeur, intestin grêle, vessie, reins, péricarde, triple réchauffeur, vésicule biliaire, foie et… retour aux poumons. La boucle est bouclée. « Il existe en outre 12 points analgésiques dont la stimulation apaise efficacement la douleur dans un organe donné. Et 12 autres points stabilisateurs, qui relient deux méridiens. Il y a en plus d’autres points situés en dehors des méridiens et bien d’autres encore, que les naturopathes utilisent en fonction de leurs qualifications. »
Tout le monde peut-il pratiquer l’acupuncture ? En fait, non, Christelle expliquant que « la philosophie de cette thérapie est assez difficile à comprendre pour celui qui “n’est pas Chinois” ». D’ailleurs, il faut apprendre « un nombre incroyable » de points, savoir où ils se situent, à quelle profondeur, ou encore quelles en sont les indications et les contre-indications. « Il faut conserver une règle d’ordre : le concept du “u-sin, in-yan” et “bou-tse”, connaître les maladies causées par le “chaud”, le “froid”, le “brûlant” et “l’air”. Mais aussi savoir comment l’énergie circule à travers les méridiens, savoir quoi soigner et à quelle heure de la journée… » On l’aura compris, ne s’improvise pas acupuncteur qui veut. Mieux vaut donc avoir recours à un(e) spécialiste !

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