MAURITIUS PROFESSIONAL FOOTBALL LEAGUE : La professionnalisation en sursis

Le projet de football professionel est-il déjà en sursis ? A peine un an après le lancement de la Barlcays Mauritius Premier League (BMPL), voilà que le projet est menacé dans sa viabilité à long terme.
Assiste-t-on déjà au déclin du football professionnel ? En tout cas, la lettre de deux pages, signée par Georges Chung et datée du 12 août, envoyée à tous les responsables de la Mauritius Football Association (MFA), et copiée au ministre de la Jeunesse et des Sports, Yogida Sawmynaden, au secrétaire du Cabinet, Pradeep Kumar Daby et aux 10 clubs de la BMPL, laisse déjà entendre que la MPFL se retire de toute activté footballistique.
Tout part, en fait, d’une première mise en commun, le 23 juillet dernier, à la Sepp Blatter Football House, à Trianon. L’idée, à ce moment, est de trouver les moyens pour que la deuxième saison du football professionnel voit le jour.
Ce brainstorming réunit les dirigeants des 10 clubs de la Premier League, les responsables de la MFA et la MPFL. Un document en quatre points est alors rédigé, pourtant sur la mise en place d’un fan club par équipe, la mise en place d’un plan d’action pour la promotion du football dans leur région, d’une collaboration avec la MFA pour l’ouverture et la gestion d’école de football dans les localités respectives et la promotion de l’action sociale, afin de bénéficier du soutien financier des sponsors.
Les clubs avaient jusqu’au 15 août pour implémenter ces quatre points. « A hier, nous n’avions rien reçu d’officiel », laisse-t-on entendre du côté de la MPFL.
Cependant, la lettre de Georges Chung est sans équivoque. « We will therefore not be involved in whatsoever manner as from now with the forthcoming football season nor the matches of the National team and the various tournaments », écrit Georges Chung.
En fait, l’abdication de la MPFL tient dans l’absence d’initiative des clubs. Ainsi, Georges Chung parle d’un manque d’efforts des clubs pour ramener des supporteurs dans les stades, ainsi que la mise sur pied d’écoles de football dans les régions. « I am sure you will understand that without effort by the Clubs themselves to reform their structure at the top to make themselves better positioned to raise their standard of football, to put in place a plan to bring supporters of their region to watch the game and to set up grass root football academies to sustain football in the longer run, it would be a waste of resources on the part of MPFL and its sponsors to continue with a second year of professionalization of football. »
Ce long paragraphe vient donc remettre en question tout le travail abattu jusqu’ici, avec l’organisation de plus de 600 rencontres de football (hommes, dames et juniors confondus), et les différents déplacements du Club M, ainsi que du recrutement du Français Didier Six.
Mais devant l’absence de réaction des clubs, la question de prolonger l’aventure a été bottée en touche. Seuls quelques clubs peuvent se targuer d’avoir pu ramener des spectateurs dans les stades.
Rappelant que les quatre points faisaient partie des conditions menant à la professionalisation, Georges Chung soutient que seulement quelques clubs ont été à la hauteur. « You will recall that we insisted that these activities were to take place at the very onset of the first year of professional football. To date, we have not received any response, save a small minority of teams showing good initiatives to bring supporters to the stadia », peut-on encore lire dans cette longue lettre.
De plus, il semblerait que la MPFL ne puisse plus servir de financier exclusif à certains clubs. « lt is clear that it will not be in the interest of football development for MPFL to continue financing
clubs (…) without any (…) effort from Clubs and the management team of MFA. »
En somme, la vraie question, qui mérite d’être posée, est : quels efforts ont été fournis par les responsables de clubs et de la MFA ?

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