MAUVAIS RÉSULTATS D’UNE COMPAGNIE : Ne pas tuer la poulette… aux ŒUFS D’OR

ICARE

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« La victoire a cent pères, mais la défaite est orpheline » : cet adage n’est pas démenti par les piètres résultats annoncés par une compagnie pour une partie de l’année fiscale. Les cocoricos aux torses bombés, d’il y a quelques mois attribuant de bons résultats au Conseil, et sa grande compétence en gestion, ont vite cédé la place au Mayday d’aujourd’hui.

Les mauvais résultats ? Pa nou sa, li ! “Li” se révèle d’un coup hydre à plusieurs têtes : le prix du carburant, les taux de change, le modèle économique et autres excuses desquelles se défaussent un board et une direction déficients, pour ne pas dire irresponsables. Eux qui sont aux commandes plus par copinage que par compétence.

HYPOTHÈSE : les choix de ces hommes et femmes par le pouvoir politique ne sont pas dénués d’arrière-pensées : cette compagnie, par ses activités, brasse énormément de capitaux et la tentation est grande d’en faire profiter certains afin d’aider à faire rentrer des fonds pour nourrir des ambitions électorales.

Dans un autre ordre d’idées, n’est-il pas convenable d’attirer l’attention sur une coïncidence ou corrélation récurrentes entre l’entrée en service d’appareils nouveaux, achetés ou en leasing, à l’approche des élections. Il faut savoir que les négociations pour la commande d’un appareil font appel, dans la quasi-totalité des cas, à des intermédiaires proches des pouvoirs en place. Au passage de la commande, la compagnie acheteuse ne paie-t-elle pas une somme symbolique sur laquelle, au prorata, le ou les intermédiaires prélèvent leur commission contractuelle? Le solde, du montant dû au constructeur par l’acheteur, se chiffrant en centaine de millions de dollars, n’est-il pas réglable lors de la livraison de ou des appareils? Cela représente pour le ou les intermédiaires des sommes énormes.

QUESTION : celles-ci sont-elles redistribuées par ceux-là à leurs soutiens ? C’est d’ailleurs ce que, probablement, recherchait un certain « Monsieur Propre », lorsque, dans un passé proche mais qui semble très lointain, il tentait de percer à jour le rôle de certains personnages intervenus dans un contrat autrefois signé pour l’acquisition d’un certain type d’appareils. Cette quête de vérité fit long feu, le principal concerné ne trouvant rien à redire sur les modalités contractuelles.

Il est intéressant d’ailleurs de signaler qu’à l’arrivée d’un nouveau régime, le contrat initial fut modifié pour annuler certains appareils pour les remplacer par ceux d’un autre type…

QUESTION : pourquoi un tel changement ? Au-delà de l’explication que ce modèle correspond mieux aux besoins du réseau, pourrait-on répondre que les commissions aux intermédiaires portent contractuellement sur un type d’appareil donné?

Aussi, un changement dans la commande initiale, portée par de nouveaux intermédiaires, prive-t-il leurs prédécesseurs de commissions et se substitue à eux pour encaisser celles dues sur les nouveaux appareils?

HYPOTHÈSE : il semblerait, à la célérité avec laquelle l’enquête de « Monsieur Propre » a été enterrée, qu’un accord aurait pu être trouvé entre les bénéficiaires du contrat initial et celui amendé. Gagnant gagnant pour les deux parties : circulez, il n’y a rien à voir.

On peut penser que les intérêts de cette compagnie dans le choix de sa flotte, un enjeu déterminant pour une exploitation profitable, soient subordonnés à d’autres intérêts.

QUESTION : comment expliquer le leasing de chaque appareil, selon certaines sources, à 50% plus cher que le tarif du marché ? La remise en cause de ce contrat, entre autres, aurait motivé, selon certains, le limogeage d’un ténor en gestion.

HYPOTHÈSE : surpayer un leasing ou acheter un appareil à un prix grevé par des commissions occultes, entraînent des frais d’exploitation ou des frais financiers et expliquent mieux les pertes subies par la compagnie.

CQFD : tant que le cordon ombilical entre le pouvoir et ses conseillers de l’ombre ne sera pas coupé, se poursuivra la gabegie. Ce n’est nul doute ce modèle-là et nul autre qu’il faut revoir urgemment. Il y va de la survie de cette compagnie. Gare à ne pas tuer cette poulette aux œufs d’or!

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