- 133 demandeurs pour l’entrée à l’internat et 77 pour le Certificate of Registration; un total de 3 500 médecins dans le pays d’ici trois ans
Les examens pour décrocher une place pour l’internat ainsi que la Medical Registration Examination pour ceux ayant complété l’internat en vue de leur enregistrement comme médecin sont prévus demain. Ces épreuves se dérouleront dans les locaux du Mauritius Examinations Syndicate.
Le pays compte actuellement 3 111 médecins enregistrés auprès du Medical Council (MC), soit 2 247 généralistes et 964 spécialistes. En tenant compte du nombre d’internes dans les hôpitaux ainsi que du nombre de candidats aux deux examens de demain, 3 500 médecins sont ainsi prévus d’ici trois ans.
Une douzaine de diplômés en médecine, rentrés au pays depuis plusieurs années, n’ont toutefois toujours pas décroché de place pour l’internat, car ayant échoué plusieurs fois aux concours d’entrée. Aussi, à la veille de ces épreuves, les dirigeants du Medical Council encouragent ces jeunes diplômés à redoubler d’efforts dans leur préparation.
Ainsi, le nouveau président du MC, Dr Shyam Parmessur, se dit convaincu que la réorganisation de l’IT Committee qu’il prévoit, dans le but d’une meilleure interaction entre les membres de la profession, débouchera sur davantage d’échanges entre les jeunes aspirants et ceux comptant déjà une longue carrière.
Le MC ainsi que les associations de médecins des secteurs public et privé admettent qu’on ne peut parler de manque de médecins dans le pays, contrairement à ce qui prévalait il y a une quinzaine d’années. Les dirigeants de ces organisations sont de fait « heureux » que Maurice se trouve désormais au même rang que certains pays européens quant au ratio médecins/habitants. Les Health Statistics de 2017 indiquent que Maurice comptait un ratio de 23,1 médecins pour 10 000 personnes.
Cependant, les aînés de la profession de même que les dirigeants du MC ne cachent une certaine appréhension quant à un surnombre de médecins sur le marché du travail, avec pour conséquence que des nouveaux venus éprouvent des difficultés à démarrer leur carrière.
Le Dr Parmessur soutient que le board du MC a pris la décision de contacter la Medical Regulatory Authority de plusieurs pays de différents continents afin de s’informer sur le système en vigueur chez eux pour l’enregistrement des médecins. « Il est important d’avoir une indication des exigences de ces Medical Regulatory Authorities pour l’enregistrement des nouveaux médecins. Nous devrions être en phase avec ce qui est requis au niveau international, et ce dans l’intérêt des patients ainsi que celui de la profession. And this will allow for easier mutual recognition between Medical Council of Mauritius and the Medical Regulatories Authorities of different countries », explique-t-il. Il se dit convaincu que cette reconnaissance mutuelle que vise le MC « pourrait faciliter les démarches d’emploi à l’étranger » pour les médecins mauriciens.
Pour l’heure, les questionnaires des examens du MC ainsi que la correction des scripts sont à la charge du National Board Examinations of India (NBEI) alors que le MES, de son côté, est responsable de l’organisation et de la supervision de ces épreuves écrites. Le contrat de trois ans entre les parties concernées par ces examens – notamment le MC, le ministère de la Santé, le MES et le NBEI – a expiré depuis mars dernier, et à la veille des examens, le MC n’est toujours pas fixé quant à la date pour la signature du prochain Memorandum of Understanding.