MEETING INTERNATIONAL DES ÉPREUVES COMBINÉES ET EN INDIVIDUEL : Sprint et épreuves combinées en guise de temps forts

La 8e édition du Meeting africain des épreuves combinées assortie du 19e meeting international individuel, prévus aujourd’hui et demain au stade Maryse-Justin, s’imposent comme le premier rendez-vous important de la saison. Le sprint et le demi-fond d’une part et de l’autre le décathlon et heptathlon seront les épreuves les plus attendues. Mais le volet régional devrait également retenir l’attention en prélude aux prochains Jeux des îles (1er-9 août) à La Réunion.
Ce double événement qui accueille une quarantaine d’athlètes étrangers, dont pour la première fois l’Inde et la Pologne dans les épreuves combinées, se déroulera au stade de Réduit, plus convivial et moins éloigné il est vrai que celui de Bambous. La présence du Français Romain Martin, qui vaut plus de 8000 pts au décathlon (8 104 pts), va sans doute galvaniser les athlètes du CIiam (Centre international d’athlétisme de Maurice d’épreuves combinées, de sprints et haies).
L’an dernier, le jeune champion junior d’Afrique du Sud Friedrich Pretorius avait poussé Guillaume Thierry dans ses limites, le Sud-Africain enlevant l’épreuve avec 7572 pts contre 7532 pts au Mauricien, qui améliora de 26 pts sa marque nationale. Pretorius sera encore là demain et dimanche avec son compatriote Gert Stephanus Swanepoel. Et en comptant avec Romain Martin, le Malgache Ali Kamé, 3e l’an dernier avec 7096 pts, et l’Indien Abhishek Shetty (6805 pts), le plateau sera de choix tant pour Guillaume Thierry que pour le Congolais Florent Lomba et l’autre Mauricien Fabrice Rajah.
Pour rappel, le Malgache avait été champion d’Afrique au Bénin en 2011. Il avait aligné un 4e titre de rang au meeting en 2012 avec 7409 pts après avoir réalisé l’année précédente 7685 pts. C’est dire que les performances au décathlon ont toujours flotté haut ces dernières années.
À l’heptathlon, la Burkinabée Marthe Koala avait enlevé l’épreuve l’an dernier avec 5247 pts, à quelques mois de sa conquête du titre africain au Maroc où elle avait atteint 5454 pts. Depuis, son niveau est en hausse. Aujourd’hui, elle effectue sa rentrée face à des adversaires très valables dont la Polonaise Agnieszka Borowska (5 71 pts), les Indiennes Niksy Joseph (5055 pts) Liksy Joseph (5063 pts), ainsi que la Sud-Africaine Bianca Erwee, la Namibienne Corlia Kruger et la Seychelloise Lissa Labiche. Les Mauriciennes Céline Marc, Claudia Bernard, Liliane Potiron, Annabelle Botswa, Vanessa Collin et Emma Pierre-Louis participent également au concours.
Les autres temps forts, on les retrouvera concurremment dans les épreuves individuelles, notamment en sprint. Le groupe d’athlètes dirigé par l’entraîneur national de l’équipe de France de sprint et haies, François Pépin, est déjà là depuis lundi. Quatre autres athlètes du club de Paris Joinville ont débarqué avec leur coach Gérard Auvray, tous prêts à lancer leur saison estivale. Ce sera pour la plupart d’entre eux un point de passage vers les futurs grands rendez-vous et des meetings en Europe.
Au Ciam, les sprinters sont prêts à en découdre, nous dit leur coach Stephan Buckland, en pensant surtout à Mosito Lehata. « C’est un tremplin vers l’Europe. Il est important pour eux de prendre leurs repères et en même temps se situer par rapport à l’année dernière. Mais les objectifs cette année restent les mondiaux de Pékin et les Jeux d’Afrique ». Le Lesothan devra compter avec le Swazilandais Sibusiso Matsenjwa qui a dans les jambes 10″32 au 100 m et 20″67 au 200 m.
L’an dernier à Bambous, Lehata avait été crédité de 10″26 au 100 m, passant tout près du record du meeting que détient en 10″13 son coach. Plus tard à Glasgow, il devait échouer, faute d’une blessure, au pied du podium aux Jeux du Commonwealth au 200 m. En 2013, il avait fait parler la poudre en assurant sa place par voie de minima au 200 m pour les mondiaux moscovites. Il y avait atteint les demi-finales, tout comme aux JO de Londres en 2012. « Cette année, il peut viser tout au moins une demi-finale à Pékin. Mais je reste confiant qu’il peut atteindre la finale », estime Buckland.    
Pour les autres, « ils sont tous en progrès et capables de battre leurs records », lance-t-il à l’égard des Mauriciens Julien Meunier, Jean-Yan Degrâce, Jonathan Permal et le Seychellois Leeroy Henriette. Quant au Zambien Saviour Kombe, 4e de la finale en 45″27 au Maroc l’an dernier, mais « légèrement en retard dans sa préparation, on peut attendre de lui un sub 46 au 400 m pour un début de saison ». L’an dernier, le Botswanais Isaac Makwala avait signé un nouveau record du meeting à Bambous en s’imposant en 45″49.
Quant à la Swazilandaise Phumilile Ndziniza, « qui gagne en vitesse », elle profitera de l’opposition pour s’évaluer. Elle avait été finaliste du 200 m l’an dernier au Maroc. Les trois premiers de chaque épreuve internationale seront récompensée par des primes de $ 1 000 (?Rs 35 000), 700 et 500.
Enfin, notons que le sprinter palestinien Mohamed Abukhousa, après un bref passage, n’est pas revenu au Ciam en raison de la situation sociopolitique précaire qui règne dans son pays. Arrivé vers octobre, il était passé de 10″80 à 10″50 au 100 m et à 21″30 au 200 m. Par contre, la bourse du Zimbabwéen Francis Zimwara n’a pas été renouvelée, a-t-on indiqué.

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