Membre du groupe Currimjee – Menace de licenciements à Multicontact

Une cinquantaine d’employés avisés de leur mise à pied à neuf jours de la fin du mois

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Des employés de Multicontact, centre d’appels du groupe Currimjee, ont porté plainte jeudi au ministère du Travail contre des menaces de licenciements. Selon leurs dires, l’employeur les aurait avisés qu’ils cesseront de travailler à partir du 30 janvier. Ils n’auront droit qu’à un mois de préavis, leurs années de service n’étant pas prises en considération.

Il y a trois jours, les employés du centre d’appels Multicontact, sis à Curepipe, a annoncé à un groupe d’employés qu’ils seront licenciés à la fin du mois de janvier. Le problème est qu’on était à neuf jours du délai prévu, alors que la loi exige un mois de préavis.

Jeudi matin, 17 des 50 employés concernés se sont donc rendus au ministère du Travail pour porter plainte contre le groupe Currimjee, propriétaire du centre d’appel. Selon nos recoupements d’informations, la direction de Multicontact aurait nié les faits. Toujours est-il que les employés ont maintenu leur plainte, faisant valoir que « 50 personnes ne peuvent mentir sur un même fait ».

Outre le non-respect du délai, ces employés ont aussi indiqué que la compagnie procède à leur licenciement tout en faisant du recrutement sur une plateforme numérique. « Comment se fait-il qu’il n’y a pas de travail pour nous, qui comptons des années de service et qui avons de l’expérience, alors que ceux qu’on vient de recruter sont toujours en poste. De même, on est encore en train de recruter par un service de recrutement en ligne », déplorent-ils.

Ces employés, qui comptent jusqu’à dix années de service, disent également qu’ils n’auront aucune indemnisation à leur licenciement. « On nous a dit que nous n’aurons qu’un mois de préavis. » Cependant, pour le moment, aucune lettre ne leur a été adressée concernant ce licenciement. « Il n’y a eu qu’une annonce verbale pour le moment. Une réunion est prévue la semaine dernière pour clarifier la situation. Mais par précaution, nous avons préféré faire une “entrée” au ministère du Travail. »

À ce niveau, on a promis qu’une enquête sera menée concernant les recrutements en cours. Le ministère veille également à ce que le délai d’un mois de préavis soit respecté, à partir du moment que les employés concernés obtiendront leur lettre de licenciement.

Répondant à cette situation, Ghislaine Tchibozo, du groupe Currimjee, explique qu’il « ne s’agit pas d’un licenciement tout court, mais de changement d’employeur ». Elle ajoute : « Un des clients principaux de Multi Contact a pris la décision d’internaliser la prestation de centre d’appel. Dans ce contexte, la société a proposé à son client de reprendre les salariés, qui étaient en charge de son compte, afin d’assurer une continuité de service et de sécuriser les emplois de ces salariés. »

Elle ajoute que des entretiens d’embauche ont été organisés et que, sur les 49 employés concernés, 47 personnes ont été interviewées et que 29 ont obtenu un poste « à des conditions, au minimum, identiques et bénéficieront d’une indemnité de départ ». Et de préciser : « Les 20 autres salariés seront replacés sur d’autres comptes au sein de Multi Contact. »

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