METRO EXPRESS : La PAM lance une pétition devant le Parlement

La Plateforme Anti-Métro (PAM), composée de représentants de l’Association des Consommateurs de l’île, de la Federation of Progressive Unions (FPU), de la Government Service Employee Association (GSEA), de la Fédération des Travailleurs unis (FTU), du Mauritius Labour Congress (MLC) et de Think Tank, a organisé ce matin une manifestation devant le Parlement pour lancer une pétition au niveau national contre le Metro Express.
« Nous irons dans chaque coin de l’île pour faire signer cette pétition car nous considérons que c’est un gaspillage de fonds public. Nous ne comprenons toujours pas cet empressement du gouvernement à aller de l’avant avec ce projet qui aura de graves répercussions sur les finances publiques. Nous allons déployer tous les moyens pour atteindre un plus grand nombre de Mauriciens à travers cette pétition », a déclaré Jayen Chellum, le porte-parole de la PAM. L’augmentation du tarif d’eau serait, selon lui, le premier impact du Metro Express. « Gouvernman pou ogmant delo sak lane pou ranpli lakes leta », soutient-il.
La PAM explique avoir décidé de tenir cette manifestation symbolique devant le parlement pour rappeler aux parlementaires qu’Ameenah Gurib-Fakim, la présidente de la République, qui avait tenu son discours dans l’hémicycle en 2014 après la prise du pouvoir du gouvernement Lepep et avait fait comprendre à la nation mauricienne que « toute décision concernant les grands projets passerait par un référendum ». Jayen Chellum a également rappelé que SAJ, le ministre mentor, avait dit que « la somme qui sera investie pour faire aboutir le projet Metro Express, pourrait régler le problème d’eau à Maurice ». « C’était une décision qui avait été prise au Cabinet », précise-t-il. Jayen Chellum a par la même occasion suggéré au gouvernement plusieurs façons de régler la congestion routière à Maurice, telles la décentralisation, le “shift system” ou le Bus Transit System, comme préconisait la Banque mondiale dans son rapport. Il est d’avis qu’avec l’introduction du Metro Express, « les heures de travail seront plus longues ».
Quant à l’Association Travailleurs Transport d’Autobus, regroupant la United Bus Service Employees Union et la Bus Industries Officers Union, elle a lancé un ultimatum à Nando Bodha, ministre des Infrastructures publiques, lui demandant des garanties d’ici demain « sur papier » pour s’assurer qu’il n’y aura pas de licenciements dans le secteur du transport avec le Metro Express. « Si ziska demin pa gagn okenn repons, nou pou al dan enn lagrev lafin merkredi matin. Nou finn deza pran bann dispozision », a confié ce matin au Mauricien Gessyika Frivet, la secrétaire de l’ATTA, qui a organisé une grande réunion la semaine dernière avec les employés du secteur du transport. Les participants ont voté à main levée pour une grève « si le ministre Bodha ne nous garantit pas une sécurité d’emploi ».

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