MÉTRO EXPRESS : Onze parlementaires signent la pétition pour un référendum

La Plateform Anti-Metro (PAM) continue de mobiliser les parlementaires pour la signature de la pétition au Premier ministre. Celle-ci réclame un amendement à la Constitution, permettant la tenue d’un référendum sur les sujets de haute importance à Maurice. Après Kavy Ramano et Alan Ganoo la semaine dernière, neuf autres parlementaires, dont sept du PMSD, ont signé la pétition cette semaine.
Cette démarche, expliquent les initiateurs de la pétition, vise à permettre à la population de s’exprimer sur les sujets de « haute importance et d’intérêt public ». L’introduction du métro express en étant un, selon la PAM, il est souhaité que ce sujet soit débattu à l’Assemblée nationale au plus vite. D’où la pétition aux parlementaires pour soutenir cette démarche.
Dès mardi dernier, les membres de la plateforme, se tenant aux abords de l’Assemblée nationale, avaient recueilli deux signatures, en l’occurrence celles de Kavy Ramano, député indépendant, et d’Alan Ganoo, du Mouvement Patriotique. À ce jour, neuf autres parlementaires ont signé la pétition : le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, les membres du PMSD Aurore Perraud, Thierry Henry, Patrice Armance, Malini Seewocksing, Salim Abbas Mamode et Santaram Baboo ; le deuxième parlementaire du Mouvement Patriotique, Jean-Claude Barbier, et le député travailliste Ezra Jhuboo complètent la liste.
Selon Jayen Chellum, porte-parole de la plateforme, le MMM discutera de la question lors de son bureau politique et fera connaître sa position. Comme il fallait s’y attendre, les parlementaires du MSM et du ML ne se sont pas manifestés.
La PAM rappelle que le programme gouvernemental 2015-2019 stipulait déjà la nécessité de référendums pour les sujets de haute importance et d’intérêt public. « Un référendum donnera certainement la voix à la population afin qu’elle puisse se prononcer sur un projet de telle envergure. En Suisse, le référendum — c’est-à-dire, la démocratie directe — est courant. Ceci afin de permettre à la population d’avoir son mot à dire sur des sujets d’importance nationale à travers un espace démocratique élargi », souligne encore la plateforme.
L’abandon du projet de busway, recommandé par plusieurs consultants, le manque de transparence autour du projet métro express, l’énorme coût du projet qui risque d’avoir des répercussions négatives sur les finances publiques, la qualité et le temps du voyage, ainsi que les aspects environnementaux encore flous, sont les principales raisons poussant la plateforme à s’opposer au projet.
Plusieurs organisations sociales composent la PAM. Elles sont : ACIM, GSEA, FPSOU, SCSOU, GWF, MLC, RTS, Think Mauritius, ATTA, L’Observatoire pour la Démocratie, entre autres.

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