MÉTRO LÉGER—RAJA PILLAY (THINK MAURITIUS): « Le manque d’infos laisse planer des doutes sur la viabilité du projet »

Raja Pillay, de Think Mauritius, critique l’opacité presque totale autour du projet de métro léger. « On ne peut engager la nation dans un projet de cette envergure et créer une dette publique d’au moins Rs 25 milliards sans donner un minimum d’informations aux citoyens. »
Pour Raja Pillay, « il est inacceptable que le gouvernement dise que le dossier est confidentiel. » Parmi les interrogations de Think Mauritius figure le tracé proposé, qui suit l’ancienne voie ferrée. « Nous savons qu’il y a un grave problème de parking et de congestion à Ébène. Est-ce que le métro léger propose une solution à ce problème ? Le tracé proposé va nécessiter le déplacement de plusieurs infrastructures comme des marchés, des foires, des gares d’autobus dans toutes les villes. De tels déplacements nécessitent au moins une année de planification, essayer de le faire en un ou même trois mois est une invitation au chaos. » Autre question qui préoccupe Think Mauritius, l’impact environnemenal et visuel. Où trouver les espaces pour créer des parkings pour ceux qui viendront rejoindre le métro en voiture ? Raja Pillay met aussi l’accent sur les faiblesses du système entre Port-Louis et Curepipe : « Comme seulement 30 % des places seront assises, la plupart des passagers auront à faire le trajet debout ».
Think Mauritius propose au gouvernement d’adopter le système de Bus Lane comme système de transport public dans l’axe Curepipe-Port-Louis et d’utiliser le budget proposé pour le métro léger pour améliorer les routes principales et remplacer les autobus actuels par des modèles plus confortables. « On demande aussi une amélioration de l’infrastructure routière des villes pour permettre un système fiable de transport intra-urbain. Construire de nouvelles gares d’autobus dans les villes pour plus de sécurité, plus d’espace, plus de confort pour les voyageurs. Qu’il y ait de nouvelles routes pour améliorer la fluidité du trafic. » Think Mauritius conclut en disant que le manque d’informations laisse planer des doutes sur la viabilité du projet de métro léger. « On ne peut engager la nation dans un projet de plus de Rs 25 milliards sans un document de projet bien travaillé. »

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