MEURTRE À ALBION : Une Écossaise tuée sous les yeux de son fils autiste

C’est la consternation Avenue Bricks Empire, à Albion, après le meurtre d’une écossaise, survenu dans sa maison tard jeudi soir. Janice Farman, née Tait, âgée de 47 ans et directrice de la compagnie PECS Mauritius Ltd, située à Quatre-Bornes, a trouvé la mort lors d’un cambriolage qui a mal tourné. Cette scène horrible s’est déroulée sous les yeux de son fils adoptif, âgé de 10 ans et atteint d’autisme, maladie qui affecte ses fonctions cérébrales.  
Selon les premiers éléments d’informations à la disposition de la police, le drame s’est produit peu avant minuit. L’époux de la victime étant en voyage au Cameroun, la victime se trouvait seule avec son beau-fils dans sa maison, qui se situe à côté d’un terrain abandonné. Par ailleurs, sa demeure, qui possède un étage, est facilement accessible, la clôture n’étant pas très haute, pas plus que portail, qu’un adulte peut escalader sans difficulté. En outre, la maison ne dispose ni de caméra de surveillance ni de système d’alarme. Selon les enquêteurs, les malfrats, au nombre de trois, auraient fait le guet avant de passer à l’action. Ce matin, la police tentait de recueillir les témoignages des voisins, leur demandant s’ils n’ont pas remarqué la présence d’individus suspects dans la journée ou en début de soirée de jeudi.
Selon les premiers éléments de l’enquête toujours, une fois à l’intérieur de la maison, les malfrats, cagoulés et armés de couteaux, se sont dirigés vers la chambre de Janice Farman, qui dormait à poing fermé avec l’enfant. Ils ont alors asséné des coups de poing au visage de cette dernière avant de l’empêcher de crier avec un coussin. Leur victime s’est ensuite écroulée sur le lit, la bouche maculée de sang. Profitant de la situation, les voleurs ont alors fait main basse sur une télé, une console de jeux et des bijoux avant de prendre la fuite dans la voiture de l’Écossaise, une Nissan Tida immatriculée 4389AG10 de couleur dorée. Le véhicule est toujours recherché, la police appelant le public à faire part de toute information sur la présence éventuelle de cette voiture.
Le garçon, lui, a tenté de réanimer sa mère, mais sans succès. Il a alors téléphoné à une amie de la victime qui, sur place, a constaté que la victime gisait inerte sur son lit et qu’elle portait des traces de blessures. Elle a aussitôt alerté la police d’Albion, laquelle a débarqué sur les lieux vers 00h30 ce matin. La police a interrogé l’enfant en présence de l’amie de sa mère afin de connaître le déroulement des événements. Ce dernier a alors montré aux policiers par où les malfrats étaient passés pour commettre leur forfait. Finalement, l’enfant a été pris en charge par la Child Development Unit (CDU) en attendant qu’il ne le soit par un proche. Sur les instructions du Dr Maxwell Monvoisin, le corps de la victime a été transporté à la morgue de l’hôpital Jeetoo en vue d’une autopsie, prévue cet après-midi.
Ce vendredi matin, des éléments du Scene of Crime Office (SOCO) ont effectué des prélèvements dans la maison et ont inspecté sa cour et les alentours pour relever des indices pouvant mener aux assassins. La CID de la Western Division dresse pour sa part une liste de suspects potentiels ayant déjà été arrêtés dans la région pour des cambriolages et vols avec violence. Les enquêteurs comptent également avoir recours aux caméras de surveillance dans les maisons alentours pour tenter de déterminer dans quelle direction les malfrats ont pris la fuite. Ils ont aussi questionné le propriétaire de la maison pour obtenir des informations sur la victime.
Approchés par Le Mauricien, des voisins avancent que la victime « était réservée sur sa vie privée » mais qu’elle était « très amicale ». L’un d’eux dit son étonnement : « C’est bizarre que je n’ai rien entendu hier soir car j’ai l’habitude de me coucher tard. » Soulignons que la victime était arrivée à Maurice en mai 2013 et qu’elle était en instance de divorce. Elle vit actuellement avec son nouveau compagnon, un ressortissant camerounais, qui se trouve actuellement à l’étranger. À noter que l’enquête est menée sous la supervision du surintendant Daniel Monvoisin.
 

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