MEURTRE D’ASHA BABOOLALL : Ma fille m’avait dit qu’elle allait rencontrer un ami, a déclaré la mère

Le procès intenté à Navin Dhurry, infirmier, pour le meurtre de sa petite amie Asha Baboolall, qui était âgée de 25 ans au moment des faits, se poursuit devant le juge Benjamin Marie Joseph siégeant aux Assises. La mère de la victime, Rajwantee Baboolall, a été appelée à la barre des témoins ce matin. Elle est revenue sur les circonstances précédant la disparition de sa fille le 25 mars 2009 jusqu’au moment où elle a appris qu’elle avait été tuée. « Ma fille m’avait dit qu’elle allait rencontrer un ami ce jour-là concernant ses démarches pour un prêt bancaire. Elle n’est jamais revenue », devait-elle déclarer en Cour.
Répondant aux questions de l’avocat de la Poursuite, Me Denis Mootoo, la mère de la victime a relaté les événements le jour de la disparition de sa fille, Asha Baboolall. Le 25 mars 2009, la victime avait quitté sa maison en disant à sa mère qu’elle allait rencontrer un ami pour entreprendre des démarches. « Elle ne m’avait pas indiqué le nom de la personne qu’elle allait voir ce jour-là. Mais elle m’avait dit que cet ami allait l’aider concernant ses démarches pour un prêt à la banque », a affirmé Rajwantee Baboolall.
Sa fille n’étant pas revenue dans l’après-midi, la mère avait consigné, en compagnie de son fils, une déposition au poste de police de Plaine-des-Papayes. « Après quelques jours, la police est venue m’informer que le cadavre de ma fille avait été retrouvé. C’est son frère qui a procédé à son identification à l’hôpital Candos », a-t-elle souligné. Le témoin a soutenu que sa fille vivait chez elle avec ses deux enfants depuis son divorce. Parmi ses projets, Asha Baboolall voulait ouvrir son propre salon de coiffure ; raison pour laquelle elle était allée à la rencontre d’un ami.
Au cours de l’interrogatoire mené par l’avocat de la défense, Me Assad Peeroo, la mère avait été confrontée au fait qu’elle connaissait le nom de l’ami que sa fille avait rencontré. Dans sa déposition à la police, elle avait cité un certain Rajiv Ramchurn. Ce que le témoin avait alors catégoriquement nié, soutenant qu’elle n’avait jamais entendu ce nom-là.
Par ailleurs, lors de son contre-interrogatoire, Rajwantee Baboolall avait indiqué que ce jour-là, ne voyant pas sa fille revenir à la maison, elle avait à plusieurs reprises essayé de la joindre sur son portable. À un moment une personne avait décroché le téléphone de sa fille. En Cour, elle a déclaré avoir reconnu cette personne comme étant un dénommé Sanjeev Mohun, qui aurait eu une liaison avec sa fille et voulait se marier avec elle.
D’autres témoins ont déposé, notamment des officiers ayant pris des photos et dressé des plans lors de l’exercice de reconstitution des faits. Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, Chief Police Medical Officer, devait être appelé à la barre des témoins dans l’après-midi.
Rappelons que le corps de la petite amie de Navin Dhurry avait été découvert dans un champ de cannes à Wooton. Ses proches avaient signalé sa disparition à la police et c’est le journal intime de la jeune fille, dans lequel sont révélées ses relations avec le présumé meurtrier, qui a permis aux limiers de la Major Crime Investigation Team (MCIT) de mettre la main sur l’infirmier. Ce dernier s’apprêtait à quitter le pays au moment de son arrestation.
Ambitionnant d’ouvrir un salon de coiffure, Asha Baboolall avait rencontré Navin Dhurry, qui lui aurait promis Rs 125 000. Somme qu’aurait utilisée la victime pour acquérir des équipements pour son salon de coiffure.
Le 25 mars 2009, la jeune femme quitte le toit familial pour ne plus jamais revenir. Ce jour-là, Navin Dhurry lui avait donné rendez-vous à la gare de Curepipe et de là, ils s’étaient dirigés vers des champs de cannes à Wooton dans la voiture de l’accusé pour trouver un endroit tranquille et discuter. Là, une violente dispute aurait éclaté entre les deux et la situation a vite dégénéré. Selon le rapport d’autopsie pratiqué par le Chief Police Medical Officer le Dr Sudesh Kumar Gungadin, la jeune femme est morte d’une fracture du crâne. Navin Dhurry avait avoué à la police avoir violé la victime avant de la tuer.

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