MEURTRE DE DENIS FINE : La Cour rejette la motion de la défense

Les trois accusés poursuivis en Cour criminelle intermédiaire pour complot dans l’affaire Denis Fine – Christophe Jérôme Legrand, Patrick Steeve Prinslet Serret, alias Polocco, et Sada Curpen – ont comparu aujourd’hui devant le juge Vijay Appadoo dans le cadre de la motion logée par Me Neelkanth Dulloo contestant la teneur des déclarations de son client, Christophe Legrand, consignée à la police. La motion de “voir dire” ayant été rejetée, le procès reprendra le 22 septembre.
La motion logée par Me Neelkant Dulloo venait contester les agissements de la police lors de l’enquête. En 2012, Christophe Legrand avait fait savoir à la cour qu’il n’avait pas consigné ses sept dépositions à la police de son propre gré. Il avait déclaré, devant la magistrate Maryse Panglose-Cala, avoir été « malmené par les officiers » de la Major Crime Investigation Team (MCIT), ajoutant qu’il n’avait pas été informé de ses droits constitutionnels et que les policiers l’avaient « menacé ». Lors de la comparution en Cour intermédiaire des trois accusés aujourd’hui, le magistrat Vijay Appadoo a dit avoir considéré les dépositions des policiers, qui ont nié avoir forcé Legrand à faire ses dépositions. L’ancien ACP Yousouf Soopun avait indiqué, lors d’une précédente audition, que Christophe Legrand avait informé la police qu’il était le cousin de la victime Denis Fine et qu’il était venu de son plein gré afin de donner sa version. Legrand devait, lui, clâmer son innocence, soutenant avoir été malmené par les policiers le jour de son arrestation. Il devait parler du « chantage » des policiers afin qu’il signe des documents dont il ne connaissait pas la teneur. Un témoin, Louis Gino robertson, alias Batman – arrêté le même jour – avait confirmé que Legrand avait été « tabassé ». Mais dans son ruling, le juge a considéré le fait que l’accusé ne s’était jamais plaint de la police au stade de l’enquête préliminaire. Il a ainsi estimé qu’il avait consigné ses dépositions de son plein gré, rejetant de fait la motion de la défense. Le procès reprendra le 22 septembre.  
Rappelons que Patrick Steeve Prinslet Serret, alias Polocco, Sada Curpen et Christophe Jérôme Legrand sont désormais poursuivis sous une charge réduite de “conspiracy to do harm to another person” sous l’article 109 de la Criminal Code (Supplementary) Act. Polocco était accusé d’avoir abattu Denis Fine d’une balle en pleine tête dans la nuit du 3 janvier 2010, alors que la victime se trouvait sous la véranda de sa maison, à Résidence Maison-Blanche, Pamplemousses, où il donnait une fête. Le ministère public est représenté par Me Mohana Naidoo et Christophe Legrand par Me Neelkanth Dulloo. Polocco, lui, a retenu les services de Me Rama Valayden tandis que Mes Ivan Collendavelloo (SC), Gavin Glover (SC) et Raouf Gulbul représentent Sada Curpen.

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