MEURTRE D’UNE FEMME LABOUREUR – LA POURSUITE : « Un signal fort pour les crimes commis sur des victimes sans défense »

Le procès de Jean-Maxwell Gopal a pris fin devant les Assises hier par les plaidoiries des avocats. Âgé de 19 ans au moment des faits, le principal intéressé a plaidé coupable du viol et du meurtre de Sateewantee Jangtoo, 49 ans, dans un champ de cannes à Quatre-Cocos, Belle-Mare, en juin 2012. La poursuite a demandé à la cour d’infliger à l’accusé une sentence qui « envoie un signal fort » à ceux commettant des crimes « sur des victimes sans défense ».
Deux témoins avaient été entendus dans le cadre de ce procès. Dans sa déposition à la police, Jean Maxwell Gopal avait déclaré avoir eu l’intention, le jour des faits, d’attaquer les femmes empruntant ce chemin au beau milieu des champs de cannes pour se rendre au travail. Mais il a donné une autre version devant les Assises. En effet, l’accusé a déclaré qu’il n’avait jamais donné cette déposition à la police et qu’il n’avait aucune intention de tuer la victime ce jour-là.
Lors des plaidoiries hier, Me Asha Ramano-Egan, avocate de la poursuite, est revenue sur la violence de ce crime. Outre la cause du décès, attribuée à une fracture du crâne, elle a fait ressortir que la victime portait plus de 35 autres blessures causées à main nue. « The bature of the injuries is quite telling about this crime », a soutenu Me Ramano-Egan.
La poursuite a demandé à la cour de prendre en considération les circonstances de cette affaire, où « une femme innocente et sans défense » a perdu la vie. « Defenceless victims are on the increase in the country. The court should take into consideration deterrence and prevention. She was an innocent defenceless female going back home after work », a soutenu la poursuite, avant de réclamer qu’un « signal fort » soit envoyé à travers la sentence envers tous ceux qui commettent « des crimes sur des personnes sans défense ».
Me Bernard Marie, avocat de la défense commis d’office, a pour sa part demandé à la cour de prendre en considération les facteurs atténuants, notamment le fait que l’accusé avait avoué son crime lors de son arrestation et avait coopéré avec la police durant l’enquête. L’homme de loi a aussi relevé que l’accusé avait présenté ses excuses, tant à la cour qu’à la famille de la victime. Me Bernard Marie a demandé une sentence de moins de 23 ans. La cour prononcera la sentence le 15 juin.
Cette affaire remonte au 7 juin 2012. Ce jour-là, Sateewantee Jangtoo, une femme laboureur habitant Quatre-Cocos, s’était rendue tôt le matin sur son lieu de travail, soit dans un champ d’oignons situé non loin de son domicile. Alors qu’elle rentrait à l’accoutumée vers 11h, à 16h30, ne la voyant toujours pas rentrer, ses enfants et son époux ont alors décidé de partir à sa recherche. Après une battue de plusieurs heures, des personnes ont découvert le corps de Sateewantee Jangtoo dans un champ de cannes. L’enquête policière a débouché sur l’arrestation de Jean Maxwell Gopal, un jeune habitant de Palmar, lequel a fini par avouer son forfait. Il a raconté à la police avoir croisé Sateewantee Jangtoo dans un champ de cannes et l’aurait alors traînée dans le champ afin d’abuser d’elle. Jean Maxwell Gopal lui aurait alors asséné plusieurs coups au visage, lui infligeant un coup fatal à la carotide à l’aide de la faucille, avant d’abuser d’elle.

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