MEURTRE DE LEE ANN PALMAROZZA : Le Dr Satish Boolell maintient que les blessures ont été causées par l’exercice de réanimation

Le procès intenté à Peter Wayne Roberts pour le meurtre de Lee Ann Palmarozza, retrouvée morte dans la piscine d’Anahita Resorts, se poursuit devant les Assises. Le Dr Satish Boolell, qui avait pratiqué une contre-autopsie de la victime, a maintenu fermement hier lors de sa déposition en Cour, que c’est l’exercice de réanimation qui a causé les multiples blessures relevées sur le corps de la Sud-Africaine. L’ancien médecin légiste a aussi soutenu qu’il n’y avait rien qui démontrait que Lee Ann Palmarozza avait été victime de violence.
Si le Dr Satish Boolell dit ne pas remettre en question le rapport d’autopsie du Chief Police Medical Officer, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, il est catégorique dans ses observations faites lors de la contre-autopsie. « When i look at the major injuries, i am convinced that this was a lady who has been agressively ressuscitated. I saw nothing that would warrant more than a diagnostic of being beaten to death », a déclaré le Dr Boolell. Lors de son contre-interrogatoire par l’avocat de la défense, Me Gavin Glover, SC, le témoin a été confronté au fait que les médecins qui avaient pratiqué la réanimation avaient déposé en Cour et avaient dit avoir suivi tous les protocoles requis. « Est-ce qu’un médecin viendra dire en Cour qu’il avait mal pratiqué l’exercice de réanimation ? », devait répliquer le Dr Boolell. Se basant sur le schéma des blessures retrouvées sur le corps de Lee Ann Palmarozza, l’ancien médecin légiste s’est dit convaincu que celles-ci ont été causées par « une manipulation vigoureuse du corps de la victime lors des premiers soins ». Confronté au fait que le rapport du Dr Gungadin et celui du Dr Sookamanee, pathologiste, n’avaient relevé aucune anomalie dans le foie de la victime, alors que lui avait trouvé un « fatty liver », le Dr Boolell devait expliquer qu’il s’était basé sur le fait que la victime avait le foie jaunâtre à certains endroits, alors que la couleur normale est rouge vif ou violet. Le témoin devait aussi faire ressortir qu’il avait trouvé étrange que le poids du foie était normal après avoir été placé dans du fluide pour la préservation. « It made me think that it must have been a bigger liber before bieng placed into fluid », a-t-il dit.
Le Dr Satish Boolell maintient que la cause du décès était une asphyxie due à la noyade et exclu la possibilité que Lee Ann Palmarozza ait été victime d’agression avant sa mort. Le Dr Boolell a soutenu que compte tenu de la quantité d’alcool relevé dans le sang de sa victime après sa mort, il aurait été « impossible pour elle de s’en sortir dans son état ».
Le contre-interrogatoire du Dr Boolell se poursuit aujourd’hui. Suite à une requête de l’avocat de la défense, les membres du jury et le juge Benjamin Marie-Joseph devraient effectuer une visite à l’Anahita Resorts aujourd’hui. Le but sera de faire un constat de visu de la piscine de l’hôtel ainsi que les endroits fréquentés par le couple avant le drame. Rappelons que la victime, Lee-Ann Palmarozza, 35 ans, avait été retrouvée sans vie dans une piscine de l’Anahita Resort dans la nuit du 28 au 29 décembre 2014. L’enquête de la MCIT avait débouché sur l’inculpation provisoire de son compagnon, Peter Roberts, homme d’affaires et propriétaire d’une villa dans cet établissement. L’autopsie, pratiquée par le Chief Police Medical Officer, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, avait attribué la cause du décès à une asphyxie, la victime portant des hématomes à la tête et à la gorge, et à des saignements internes. Alors qu’il avait déclaré se mettre à la disposition des enquêteurs et qu’il ne devait rentrer en Afrique du Sud que le 11 janvier, Peter Roberts avait tenté de quitter Maurice le 2 janvier. C’est là que la police avait procédé à son arrestation.

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