MEURTRE DE MARIE-LOURDES COLLET : Mo pa ti ena lintansion pou touy li, a déclaré Tengur

Lors de la comparution devant la Cour d’assises de Naseerudin Tengur hier, les premiers témoins assignés dans le cadre du procès pour le meurtre d’une prostituée à Balaclava en 2008 ont été appelés à la barre. Fait marquant, la lecture des dépositions de l’accusé où celui-ci affirme ne pas avoir eu l’intention de la tuer, mais avoir agi sous les ordres d’un quatrième homme.
Rappelant les circonstances qui ont mené à la mort de Marie-Lourdes Collet, l’avocat de la poursuite, Me Medhi Manrakhan, a indiqué que Naseeruddin Tengur souhaitait avoir des relations sexuelles avec des prostituées, en compagnie de deux hommes. Cependant, le soir où Marie-Lourdes Collet avait accepté d’avoir des relations sexuelles avec eux, ils l’avaient tabassé sauvagement et l’avaient tuée en l’immolant. Les restes de son corps avaient été découverts par un maçon.
La Registrar du tribunal de Pamplemousses, lieu où l’enquête préliminaire était instituée, a lu la déposition de Naseerudin Tengur, où l’accusé soutient qu’un quatrième homme était présent lors des faits  et que c’est lui qui aurait décidé de mettre le feu à la prostituée après avoir appris qu’elle était porteuse du virus du sida. L’accusé y avait déclaré que « nou ti zis bat li, zame so leker inn aret dan nou lame » et nier avoir roulé sur la victime avec leur véhicule. Naseerudin Tengur avait par ailleurs indiqué qu’il regrettait ce qui s’était passé et qu’il était sous l’influence de l’alcool et de psychotropes cette nuit-là.
Appelé à la barre des témoins, le Dr Sudesh Kumar Gungadeen, chef du département médico-légal de la police, avait indiqué qu’il avait effectué l’autopsie de la victime le 23 juin 2008 et qu’il n’avait pu l’identifier vu son état de décomposition. Ce n’est qu’après avoir envoyé des restes du cadavre pour analyse qu’il avait découvert son identité. La cause du décès n’a pu être déterminée au vu de la décomposition des organes. À une question de l’avocat de la défense, Me Ashley Hurrangee, le médecin légiste devait toutefois indiquer que les os calcinés qu’il avait examinés ne portaient pas de traces de fractures.

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