MEURTRE DE RAJESH NATHOORAM : Je n’étais pas en bons termes avec Rajesh Nathooram, a déclaré Ghoorbin

Le procès intenté aux Assises à l’octogénaire Seewooduth Goorbhin a débuté hier après-midi devant le juge Pritviraj Fekna. Lors de cette séance, les témoins de la poursuite ont été entendus, dont l’inspecteur Khedoo de la CID de Plaine-Magnien, qui a lu les dépositions de l’accusé.
Seewooduth Goorbhin fait face à un procès aux Assises pour le meurtre de Rajesh Nathooram, commis à L’Escalier le 13 octobre 2010. Il lui est reproché d’avoir agressé Rajesh Nathooram avec sa canne, qui contenait une arme tranchante. Il répond d’une charge de “wounds and blows causing death without intention to kill”. Lors de la séance d’hier après-midi, la poursuite a appelé ses témoins, notamment les officiers de police en charge de l’enquête. Dans un premier temps, le Chief Police Medical Officer, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a été entendu concernant l’autopsie de la victime ainsi que sur l’examen pratiqué sur Seewooduth Ghoorbin après l’agression mortelle. A propos de ce dernier, il devait ainsi déclarer que « tous ses systèmes vitaux fonctionnaient correctement » et qu’il ne présentait aucun symptôme de maladie. Et d’affirmer que l’accusé portait des blessures à la tête, ce qui, selon lui, résulte de son altercation avec la victime le 13 octobre 2010. Répondant aux questions de Me Gavin Glover, avocat de l’accusé, il devait affirmer que l’octogénaire était sous l’influence de l’alcool le jour du drame. Quant à savoir si l’octogénaire était en pleine possession de ses moyens ce jour-là, l’expert a alors répondu : « À 50/50 ».
Le Sub-Inspector Naiken, affecté au CID de Plaine-Magnien, a affirmé pour sa part que l’accusé avait été hospitalisé et n’avait consigné une déposition à la police que 5 jours après le drame, soit le 19 octobre 2010. Et de préciser dans le même temps que l’accusé était malade le jour de la reconstitution des faits.
L’inspecteur Khedoo, du CID de Plaine-Magnien, a ensuite été appelé à la barre des témoins pour lire les dépositions de l’accusé. Dans sa première déposition, Seewooduth Ghoorbin a ainsi affirmé connaître Rajesh Nathooram « depuis l’enfance », précisant que ce dernier avait souvent des démêlés avec la police. Le jour des faits, l’octogénaire se serait rendu à un bassin à proximité de son domicile afin de « jeter des feuilles de coco ». En route, il aurait rencontré la victime, laquelle aurait commencé à l’insulter du fait qu’il jetait ses ordures dans le bassin. Rajesh Nathooram serait alors devenu de plus en plus agressif, allant même jusqu’à lui « lancer des pierres ». C’est alors que l’accusé aurait retiré sa « canne épée » pour se défendre. Dans le même temps, sa victime lui aurait à nouveau lancé une pierre, au visage cette fois. A la suite de quoi l’accusé se serait évanoui, en sang, avant d’être, plus tard, emmené à la Mediclinic de L’Escalier. Dans sa déposition, l’accusé affirme qu’il ne savait alors pas ce qu’il était advenu de Rajesh Nathooram, apprenant ensuite qu’il était mort. De même, il avait déclaré ne pas savoir où se trouvait sa canne depuis l’altercation.
L’officier en charge des questions a évoqué qu’un témoin aurait assisté à la scène, en l’occurrence la dispute entre Seewooduth Ghoorbin et Rajesh Nathooram « pour une histoire d’ordures ». Et d’affirmer ensuite que l’accusé serait rentré chez lui pour y chercher sa canne avant de revenir sur les lieux de l’altercation et de percer la poitrine de Rajesh Nathooram avec son arme. L’accusé, lui, dit ne pas se rappeler de ces détails, expliquant que « cela aurait pu arriver » lorsqu’il a tenté de se défendre. Quant à sa canne, il affirme qu’elle ne le quittait jamais car il avait « des problèmes pour marcher » du fait de son âge. Enfin, il précise qu’il n’était pas en bons termes avec Rajesh Nathooram et que le témoin en question était un ami de la victime. Lors de la prochaine séance, ce sera au tour de la défense d’appeler ses témoins.

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