MEURTRE DE RAJESH NATHOORAM : Seewooduth Ghoorbin fixé sur son sort le 16 juillet

Le procès intenté à l’octogénaire Seewooduth Goorbhin pour le meurtre de Rajesh Nathooram a été appelé hier en Cour d’assises devant le juge Pritviraj Fekna. Ce dernier a fait savoir qu’il rendra sa décision quant au sort de l’octogénaire le 16 juillet. La défense avait réclamé la liberté conditionnelle vu l’âge avancé et l’état de santé de l’accusé.
Seewooduth Goorbhin fait face à un procès aux Assises pour le meurtre de Rajesh Nathooram, à L’Escalier, le 13 octobre 2010. Il lui est reproché d’avoir agressé Rajesh Nathooram avec sa canne, laquelle contient un embout tranchant. Il répond d’une charge de “wounds and blows causing death without intention to qu’il”, sur laquelle il a plaidé coupable en Cour. Lors d’une précédente séance, l’inspecteur Khedoo, du CID de Plaigne-Magnien, avait été appelé à la barre pour lire les dépositions données par l’accusé. Dans sa première déposition, Seewooduth Ghoorbin avait ainsi affirmé connaître Rajesh Nathooram depuis l’enfance, ajoutant que c’était quelqu’un ayant souvent des démêlés avec la police. Le jour des faits, l’octogénaire aurait rencontré la victime près d’un bassin de sa localité. Cette dernière l’aurait alors insulté car il jetait ses ordures dans le bassin. L’accusé serait alors devenu de plus en plus agressif, allant jusqu’à lui lancer des pierres, le poussant a retiré sa « canne-épée » pour se défendre. Il devait également déclarer que Nathooram lui avait alors lancé une pierre au visage, ajoutant qu’il se serait ensuite évanoui, en sang, avant d’être transporté plus tard à la Mediclinic de L’Escalier pour y recevoir des soins. Dans sa déposition, l’accusé ajoute qu’il ne savait alors pas ce qu’il était advenu de Rajesh Nathooram, apprenant seulement plus tard qu’il était mort. Il avait également affirmé qu’il ne savait pas où se trouvait sa canne depuis l’altercation.
Lors de son réquisitoire, l’avocat de la défense, Me Gavin Glover, avait demandé à la Cour de prendre en considération le fait que son client a coopéré avec la police, qu’il a plaidé coupable de la charge réduite dont il est accusé, ainsi que du fait qu’il a un casier judiciaire vierge et que sa santé se détériore, du fait notamment de son âge avancé. L’homme de loi de l’accusé devait par ailleurs soutenir que Seewooduth Ghoorbin vit désormais dans une maison de retraite avec son épouse, également âgée, et que son client a besoin d’une assistance permanente en raison de sa santé fragile. Si son client écope d’une peine de prison, ajoute-t-il, cela affectera sa vie familiale.
L’avocat de la défense avait par ailleurs évoqué le témoignage du Dr Motay, qui avait expliqué que l’état de santé mentale du vieil homme se détériorait. « Son autonomie globale est en baisse avec des difficultés importantes à comprendre les questions qu’on lui pose (…) Il se trouve dans une structure protégée qui encourage des activités psychiques et physiques aidant à maintenir son état mental (…) dans l’état dans lequel se trouve l’accusé, il suffit de changer son environnement pour que son état de santé s’aggrave », avait-il déclaré.
Me Glover est assisté de Me Ashley Ramdass alors que la poursuite, elle, est représentée par Me Shakeel Bhoyroo.

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