MEURTRE À SAINTE-CROIX : L’octogénaire tuée pour Rs 500

La découverte, mardi, du cadavre en état avancé de décomposition de Mardaye Soobroyaloo Sornum, âgée de 80 ans, dans sa salle de bains à la rue Lavaud à Sainte-Croix, a suscité stupeur et appréhensions dans la région. Tant le crime était haineux et horrible. Le gendre de la victime, qui avait alerté la police de cette affaire, a passé un mauvais quart d’heure, car les premiers soupçons ont pesé sur lui et il a été appréhendé. Finalement en fin de semaine, la Major Crime Investigation Team (MCIT), menée par l’assistant-surintendant de police Gérard, a remis les pendules à l’heure avec l’arrestation de trois premiers suspects, qui sont passés rapidement aux aveux en impliquant deux autres complices, dont l’arrestation est donnée comme étant imminente. Le mobile du crime était le vol et les meurtriers présumés n’étaient repartis qu’avec une somme de Rs 500 et des documents qu’ils ont brûlés subséquemment.
Enrico Marie, âgé de 24 ans, Michael Jugnah, 22 ans et Kamlesh Mungli, 20 ans, ont comparu, hier matin, devant la Bail and Remand Court sous une inculpation provisoire de meurtre. Ces trois habitants du Nord de la capitale et les deux autres suspects en cavale font partie d’un gang de marginaux. Selon la version des faits, corroborée par les différentes parties, le crime atroce aurait été commis samedi dernier.
L’instigateur de ce plan de cambriolage, qui aurait mal tourné, n’était nul autre qu’Enrico Marie. Les agresseurs voulaient mettre la main sur la carte de pension de la victime afin d’aller encaisser la somme à la poste à chaque fin de mois. De février à avril dernier, ils étaient parvenus à mettre à exécution leur plan avec la carte de pension volée. Mais ils ont dû abandonner par la suite, car le préposé à la poste leur avait fat comprendre qu’il fallait renouveler la carte en présence du bénéficiaire. Ils avaient pris la fuite en laissant la carte au guichet de la poste.
Ainsi, vu qu’ils connaissaient parfaitement la victime pour avoir fait de menus travaux pour elle de temps à autre, comme nettoyer sa cour ou élaguer un manguier, l’un d’eux devait lui faire accroire qu’une personne avait ramassé sa carte de pension et l’avait déposée à la poste de la région. Samedi dernier, ils sont revenus chez l’octogénaire pour voler de nouveau la carte en vue de toucher la pension à chaque fin de mois.
La bande fut surprise par la victime et vu qu’ils étaient à visage découvert, ils se sont affolés et ont agressé sauvagement l’octogénaire. L’un des deux suspects, actuellement Wanted aurait porté le coup de pied fatal à la gorge de Mardaye Soobroyaloo Sornum. Les hommes de l’ACP Gérard se disent confiants de pourvoir mettre la main au collet des deux meurtiers, qui courent toujourts.
Ce mardi, le corps de Mardaye Soobroyaloo Sornum a été retrouvé dans un état avancé de décomposition dans sa salle de bains à rue Lavaud, Sainte-Croix. Lorsque son cadavre a été découvert, elle avait les pieds, les mains et le cou ligotés à l’aide d’un bandage. Le rapport d’autopsie avait attribué la mort à une asphyxie avec la thèse de foul play retenue.
Ce meurtre fut suivi d’un véritable traumatisme pour la famille. Dans un premier temps, le gendre de la victime, Vadivel. C, domicilié à Vallée Pitot, a été placé en détention policière, étant l’une des dernières personnes à s’être rendues à son domicile.
La dernière fois que Mardaye Soobroyaloo Sornum avait été aperçue vivante remonte au jour de la fête de Divali. Elle avait reçu la visite des membres de sa famille. « Sa fille était passée la voir et elles sont toutes les deux venues me rendre visite et m’apporter leur soutien, sachant que je venais de perdre mon mari. Après un brin de causette, elles se sont toutes les deux rendues chez Mardaye. C’est là la dernière fois que je l’ai aperçue », explique une voisine. Vu que la septuagénaire ne sortait habituellement que pour récupérer sa pension ou pour se rendre à la boutique, son absence n’avait pas suscité d’inquiétude dans le voisinage. Toutefois, pour ses proches, ce silence laissait présager qu’il y avait anguille sous roche. Sa petite fille Damini, âgée de 19 ans, raconte que « mon père s’est rendu chez elle vers 21 heures lundi soir pour voir si elle allait bien. Les portes étant cadenassées, il est rentré, se disant qu’elle s’était probablement absentée ou déjà couchée. » Dès le lendemain matin, il s’avère que le gendre de Mardaye, Vadivel. C, aussi connu sous le nom de Vishnu, s’est à nouveau rendu au domicile de sa belle-mère pour constater que les portes étaient toujours cadenassées; c’est à ce moment que les proches de Mardaye ont commencé à se poser des questions.
C’est ensuite en compagnie de sa fille Damini que Vadivel. C s’est rendu au domicile de sa belle-mère. Les portes étant encore verrouillées, la petite fille de la défunte et son père ont fait le tour afin de pouvoir observer, à travers les fenêtres, si tout se passait bien. « Nous nous sommes aperçus, à travers la fenêtre, qu’il y avait des mouches dans la salle de bain de ma grand-mère. C’est là que nous nous sommes rendu compte que quelque chose de louche se tramait. »
Un premier constat des lieux avait révélé que certains objets de valeur avaient disparu du domicile de la victime. Toutefois, il s’avère que ce n’est pas la première fois qu’elle aurait été victime d’un cambriolage, bien qu’elle n’ait jamais porté plainte.
L’enquête policière se poursuit.

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