MEURTRE DE STACEY HENRISSON—MARYSA SOOKUR:« Stacey et mon père étaient comme des amis »

Le procès intenté à Jayraj Sookur pour le meurtre de sa belle-fille Stacey Henrisson touche à sa fin. Après le témoignage de l’accusé hier, la défense a écouté huit témoins ce matin, dont Marysa Sookur, la fille de l’accusé. C’est avec beaucoup de réserve et de longs moments de silence que la jeune fille a répondu aux questions de l’avocat de Jayraj Sookur, Me Avineshwar Dayal. Interrogé sur la relation entre Stacey et son père ainsi que le caractère de ce dernier, Marysa Sookur s’est toutefois empressée de dire qu’« ils étaient comme des amis et [que] Jayraj Sookur était un père qui prônait toujours le respect d’autrui ».
Marysa Sookur a été tout d’abord interrogée sur le voyage en Inde effectué en février 2012. « Tout s’était bien passé. Le respect était très important chez nous, l’entente était bonne », a-t-elle soutenu. Relatant les événements du 5 mai 2012, elle devait expliquer qu’à son réveil ce jour-là, son père lui avait demandé comment elle se portait suite à l’infection qu’elle avait aux pieds. Ce dernier lui avait alors suggéré de l’emmener à l’hôpital. « J’étais admise et c’est le lundi 7 mai que mon papa est venu me prendre. Je suis rentrée chez moi », a expliqué Marysa Sookur brièvement.
Revenant sur le jour de l’arrestation de son père, la jeune fille a fait mention de la présence de Ramdassen Tany chez elle à Bonne-Mère ce jour-là. Confronté au fait que c’est la première fois que quelqu’un vient dire que le chauffeur de Jayraj Sookur était là, Marysa Sookur devait répondre : « Tany était bien présent ce jour-là. » La jeune fille a expliqué que la police avait emmené son père et que par la suite elle avait été appelée à donner une déposition. Elle a soutenu que le 17 mai 2012, lorsqu’elle était au poste de police, elle avait entendu des cris qu’elle avait identifiés comme la voix de son père. « Je suis sûre que c’était mon père mais personne ne voulait nous dire ce qui se passait ». Me Dayal l’a alors confrontée au fait que selon les entrées dans les livres de la police, son interrogatoire s’est terminé ce jour-là à 11 h 05 alors que son père était arrivé au CCID à 11 h 15. « C’est faux, j’ai bien entendu les cris de mon père », a-t-elle répliqué. Décrivant la relation entre son père et la victime, Marysa Sookur a soutenu qu’ils étaient comme des amis. « Il gardait toujours les principes de la maison. Qu’il faut respecter l’autre et ignorer personne. Il était un homme très sévère, discipliné et un père qui avait toujours du temps pour sa famille ». Son contre-interrogatoire a eu lieu dans l’après-midi.
Par ailleurs, trois médecins qui avaient examiné Jayraj Sookur à trois différentes reprises – ce dernier se plaignait de douleurs au cou et aux parties intimes – ont déclaré que les douleurs au cou étaient quelque chose de courant pour quelqu’un de son âge et qu’il n’y avait aucune anomalie. Pour ce qui est des douleurs aux parties intimes, un médecin a expliqué qu’il avait eu une infection courante qui a été vite traitée.
Une représentante de la Human Rights Commission a aussi été appelée à la barre. Elle a déclaré que le 19 juillet 2012, la Commission avait reçu une lettre de l’accusé sur des allégations de brutalité policière. La Commission avait décidé de ne pas donner suite à ces doléances car selon la pratique elle n’enquête pas dans des allégations de brutalité policière dans des cas de confession.

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