MGI: Une curieuse affaire de promotion

Il n’y a pas qu’à la MBC que de curieuses promotions ont eu lieu au cours des dernières années. Le MGI a enregistré un nombre important de protestations sur la manière dont les promotions étaient attribuées par sa direction. C’est le cas d’Anita Sewoogoolam dont la plainte a été rejetée par l’EOC.
L’Equal Opportunity Commission est un organisme qui prend son temps pour étudier les dossiers qui lui sont soumis. C’est le cas de la plainte logée par Anita Seewoogoolam contre la direction du MGI. La plainte logée le 17 septembre 2013 a été étudiée pendant plus d’une année. C’est en effet le 26 décembre 2014 qu’un courrier contenant les findings de la commission a été envoyée a la plaignante, qui l’a reçue le 7 janvier 2015.
L’affaire remonte à juillet 2013, quand la plaignante répond à une demande de candidature interne pour un poste de Senior Lecturer in Hindustani Vocal Music. Deux candidates sont retenues pour être interviewées par un comité composé du président du MGI, R. Dwarka, de Bhijaye Madhou DG, d’un représentant du ministère de l’Éducation, d’un représentant du PMO et d’un membre du conseil du MGI. Suite à cet exercice, c’est Mme V. Bissessur-Doolooa qui est nommée en août 2013.
Non satisfaite, Mme Seewoogoolam écrit donc à l’EOC pour dire qu’elle se sent discriminée par cette nomination “on the basis of her place of origin – elle est originaire de l’Inde – and political opinion”. Au cours de l’enquête, la commission apprend que les candidates ont été jugées sur leurs qualifications et l’expression de leurs personnalités. Au niveau des qualifications, Mme Seewoogolam obtient 14 sur 20 et Mme Bisessur-Doolooa 9 sur 20. Mais le comité décide d’enlever 5 points à Mme Seewoogoolam dans le cadre d’un “adjustement” administratif. Ce sera finalement le critère “personnalité” qui permettra à Mme Bissessur- Dooloa d’obtenir la promotion. En effet, le jury décide que la candidate choisie était meilleure en termes de “presentation skills” pour ses “past records” et “on stage performance as an artist”. Après avoir étudié ces “arguments”, la commission se dit satisfaite des explications de la direction du MGI et affirme que la personne nommée n’a pas fait l’objet d’un traitement de faveur. Mais deux éléments semblent avoir échappé à l’EOC dans l’étude du dossier, qui a duré plus d’une année. Quelles sont les compétences des membres du jury pour juger de la qualité des stages performances des candidates, qualité qui a été déterminante dans l’exercice de promotion ? Deuxièmement, le fait que la personne nommée est la fille du président du Human Service Service Trust dont le président et le directeur général du MGI étaient des membres actifs.
Non satisfaite des conclusions de l’EOC, Anita Seewoogoolam compte soumettre son cas à la nouvelle direction du MGI, la précédente ayant été priée de lev paké alé cette semaine en dépit de contrats que ceux qui les détenaient croyaient en béton. Avec ou sans clause de conscience ? 

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