MK | ERREUR DE CASTING —This guy must go…

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Si le secteur de l’aviation mondiale était à la recherche d’une grossière erreur de casting au plus haut niveau opérationnel d’une compagnie nationale d’aviation… Si en classes préparatoires des grandes écoles de management, il fallait trouver un cas flagrant de non-métamorphose du crapaud en prince sauveur d’un coup de baguette… Si le congrès mondial des Directeurs de Ressources humaines souhaite trouver un cas d’école de ce qu’il ne faut surtout pas faire pour ce qui est de la gestion des femmes et des hommes, du plus petit échelon au plus stratégique… Si HEC devait formater un exemple à ne pas suivre en matière de service commercial d’une ligne aérienne… Si si si, tous ces si, braqueraient les projecteurs sur la cabine de pilotage d’Air Mauritius.

Depuis le choix harakiri d’un VRP à la tête du chaînon essentiel : économique et industriel, stratégie diplomatique de notre pays, il fallait le faire et les membres du casting l’ont commis à l’issue d’une crise d’ego d’un président à temps partiel assisté de ses deux fourches caudines. Des turbulences pathétiques ont provoqué le départ d’un grand commis des entreprises étatiques, au bilan éprouvé, au bénéfice d’un courtisan intrigant et controversé… S’ensuivit une télénovela mortifère, crise d’autocratie qui menace les pilotes, les met à pied et tente de les faire déporter, déstabilisant la compagnie pendant de longs mois. Puis, des effets d’annonce avec le Ghana. Tout un flafla tralala qui débouche sur un fatras patatras. Le Ghana, un des pays phares du continent africain, s’est accroché aux ailes d’un partenaire mieux connecté et surtout géré par de véritables professionnels : Ethiopian Airlines avec business model, une vision pour leur pays et le continent, cet airline a fait de la capitale symbolique du continent africain un véritable hub pour l’ensemble des destinations du continent les reliant via Addis-Abeba (siège entre autres de l’Union africaine), avec le reste du monde du pays des cathédrales troglodytes, berceau de la conscience africaine. Et pendant ce temps, nous osons encore parler de politique africaine… Sans doute avec des larmes amères de l’éléphant blanc coûteux et ridicule du corridor aérien entre l’Asie et l’Afrique. L’on s’est trouvé des guignols batteurs de rosée en pleine saison de pluies. Ce serait bien de nous expliquer comment un businessman de Hanoi, voulant rejoindre la Guinée équatoriale, trouverait logique de passer à Maurice via Singapour avant de rejoindre Nairobi ou Jo’burg pour éventuellement bénéficier d’une fréquence hebdomadaire entre ces deux villes et Conakry. Alors que de Singapour, ou via Dubaï et/ou Addis-Abeba, il peut relier sa destination avec au moins une fréquence quotidienne. Le VRP n’a rien compris au fait que l’aviation moderne requiert de la flexibilité du transporteur et non des figures imposées au passager, de surcroît d’affaires… Encore une conséquence de l’erreur de casting qui plombe le paille-en-queue.

Autre exemple, celui du vol annoncé, commercialisé, communiqué à grands frais entre Maurice et Bangkok à des prix défiant toute concurrence et qui a finalement été enlevé du plan de vol, laissant en rade des passagers, surtout de La Réunion, qui avaient été attirés par l’illusoire package concurrentiel. Résultat des courses, des clients frustrés, des frais supplémentaires pour recaser les billets déjà payés et encaissés en dépit d’une myopie avérée, en ces jours, où il n’y aura plus de baisse de prix du carburant pour proclamer des résultats records au paradis artificiel des fanfaronnades.

Terminons avec la dernière en matière du grotesque : cette décision d’imposer une date retour de et vers Rodrigues (les résultats fructueux des discussions annoncés récemment s’apparentent à une montagne ayant accouché d’une souris ; la problématique demeure). En même temps, sans vergogne, l’on bombe le torse et ambitionne de devenir un hub. Ce qui se définit justement par la flexibilité au profit de l’usager et non par la mise en place d’un corset imposé par le transporteur au passager. Sans oublier le devoir de continuité territoriale et la liberté de mouvement au sein de l’ensemble national : THIS GUY MUST GO !

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