MMM : Bérenger demande au gouvernement de « ne pas gouverner dans l’arrogance »

Paul Bérenger, qui s’adressait à la presse samedi au lendemain de la proclamation des résultats des élections législatives, a demandé au gouvernement de « ne pas gouverner dans l’arrogance, car c’est un gouvernement qui a été élu avec seulement 37% des suffrages à cause du système électoral ». Il était entouré des membres du leadership du parti.

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Le leader du MMM a, dans sa déclaration à la suite d’une réunion réunissant les candidats aux élections et les membres du comité central, demandé à la population et à tout le monde « d’accepter sans amertume les résultats » et « de donner le temps au nouveau gouvernement de faire face aux promesses qu’il a faites » . Il ajoute : « Le système électoral a encore une fois joué contre le MMM. » Faisant une autocritique de la situation, il a reconnu que la “money politic” et l’argent « ki finn fane » ont été « pour beaucoup dans les résultats ». Paul Bérenger a aussi fait comprendre que le MMM est disposé à remettre le leadership en question. « S’il faut le faire plus tard, nous le ferons. S’il faut refaire les élections au niveau des différentes instances, nous le ferons. Nous serons à l’écoute de la population, des candidats et des candidates », dit-il.

Par ailleurs, il a expliqué que le MMM a pris note de la défaite de Navin Ramgoolam. « Je savais que sa décision d’abandonner la circonscription No 5 pour se présenter au No 10 aurait eu un impact considérable », soutient-il. Pour lui, il s’agira maintenant de voir « comment évoluera le Parti Travailliste à la lumière de la défaite de Ramgoolam ». 

Paul Bérenger a également déploré le cafouillage « inacceptable » qui a prévalu au niveau de la Commission électorale, en particulier concernant le fait qu’un grand nombre de personnes, dont les noms ne figuraient pas sur la liste électorale, n’ont pu voter. Il a aussi observé que le chiffre donné par la Commission électorale concerne ceux ayant logé des protestations officielles, mais qu’elle ne tient pas compte des nombreux autres qui ne se sont pas rendus aux urnes. Il a estimé que cette situation est « inacceptable », qu’il « faut en tirer des leçons » et « revoir la façon dont la commission établit la liste électorale ».

Toujours à ce sujet, il a critiqué la manière « arrogante » et « maladroite » dont un membre de la commission est venu donner des explications le soir des élections, estimant que la responsabilité du gouvernement est « énorme dans la mesure où les élections ont été organisées dans la précipitation » et qu’elles ont coïncidé avec les examens, ce qui « a dérangé beaucoup de monde dans leurs habitudes ».

S’agissant de la fonction du leader de l’opposition, Paul Bérenger a expliqué que ce poste est réservé au parti ayant obtenu le plus grand nombre de députés, à savoir l’Alliance Nationale. La prérogative du choix du leader de l’opposition revient à la présidence de la République. Il a ensuite expliqué que le MMM fera son travail « normalement » au sein de l’opposition.

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