MMM : Bérenger dénonce le traitement réservé au Parlement

Le leader du MMM, Paul Bérenger, a, lors d’une conférence de presse samedi, dénoncé le traitement réservé au Parlement par l’actuel gouvernement. Il a, par la même occasion, dénoncé les “delaying tactics” utilisées par le Premier ministre adjoint, Ivan Collendavelloo, par rapport à la pétition demandant un “recount” dans la circonscription No 19 à la suite des élections de novembre dernier.

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« Nous condamnons les “delaying tactics” du gouvernement concernant les présentes pétitions électorales devant la cour et ce que tente de faire Ivan Collendavelloo en cour. S’il y a un “recount”, tout sera mis en question », estime Paul Bérenger. En réponse à des questions de la presse, il a rappelé qu’Ivan Collendavelloo est le Premier ministre adjoint  et qu’à la suite d’un éventuel “recount”, « il n’est pas exclu que cela ait l’effet d’un coup de tonnerre sur le gouvernement ».

Pour lui, c’est « révoltant » ce qui s’est passé au Parlement vendredi lorsque le Premier ministre adjoint a présenté une motion condamnant l’incursion de l’huissier de la Cour suprême dans l’enceinte du Parlement pour lui remettre une pétition électorale. Il a rappelé qu’au Malawi, « les élections organisées en mai 2019 ont été annulées par la Cour constitutionnelle de ce pays en raison de la façon dont les élections s’étaient déroulées ».

Dans le même souffle, il a dénoncé la façon dont le gouvernement traite le Parlement. « Il n’y a pas eu d’interpellations parlementaires depuis le début des travaux. Or, les interpellations constituent un aspect important de la démocratie parlementaire », a-t-il dit. Pour lui, par sa façon de faire, « le Speaker s’est disqualifié complètement », a dit Paul Bérenger, qui a exprimé sa solidarité envers le leader de l’opposition, Arvin Boolell, lequel a été suspendu du parlement. Il a fait comprendre que les parlementaires de son parti « ne seront pas présents » à l’Assemblée nationale aujourd’hui.

Au chapitre des négociations, le leader du MMM considère que les nominations gouvernementales ne tiennent nullement compte de la méritocratie. « Ce sont des copains et copines politiques du MSM qui sont nommés », a-t-il dit, estimant que la population prend cet exercice « très mal », d’autant qu’il semblerait que certaines composantes de notre société soient exclues. Il a, à cette occasion, condamné l’utilisation « outrancière » de la MBC. Il a cependant accueilli favorablement la nomination de l’ex-chef juge Matadeen à la présidence de la Commission de pourvoi en grâce par le président de la République.

S’agissant de l’épidémie du coronavirus, le leader de l’opposition a salué le corps médical, les spécialistes et les infirmiers et infirmières pour le travail abattu face à cette épidémie, qui devient de plus en plus menaçante. Il a également reconnu que le ministre de la Santé fait son travail « comme il le faut », exprimant toutefois ses craintes concernant les croisières et a souhaité qu’il y ait « plus de coordination au niveau de la région ».

Commentant la situation dans l’éducation, le leader du MMM a évoqué la pagaille créée avec l’introduction de l’obligation d’obtenir 5 “Credits” en SC pour pouvoir accéder au HSC sans avoir pris de dispositions en vue d’une alternative. Dans ce contexte, il a déploré « la façon de faire de la ministre qui tend à dévaloriser les formations professionnelles alors qu’elles devraient être valorisées ».

Par ailleurs, le chef mauve a critiqué le gouvernement qui n’a pas su empêcher que Maurice figure sur la liste grise. Il a de plus observé que ce n’est pas l’absence de législation qui est condamnée par cette institution, mais surtout le fait que les législations « ne soient pas mises en œuvre correctement ». Il a demandé au gouvernement de faire tout son possible pour retirer Maurice de cette liste grise.

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