MMM : Paul Bérenger accuse le GM de favoriser la fuite en avant

Le leader du MMM a indiqué samedi que tout porte à croire que le gouvernement optera pour la fuite en avant en choisissant de mettre l’Assemblée nationale en congé pour une longue période. Ce qui, dit-il, constituerait un acte inacceptable et une véritable provocation. Paul Bérenger est d’avis que dans de telles circonstances, le Premier ministre ne sera pas en mesure de présenter son livre blanc sur la réforme électorale qui doit être accompagné d’un texte de loi devant être débattu au parlement. De plus, le Parlement n’aura pas l’occasion de débattre de la motion de disallowance sur la hausse de 50 % des redevances payées à la MBC.
Paul Bérenger, qui s’adressait à la presse aux côtés d’Alan Ganoo, a observé que le pays est comme un bateau sans capitaine, sans gouvernail et sans boussole. C’est dans cette situation extrêmement grave pour le pays, dit-il, que le gouvernement s’apprête à choisir la fuite en avant avec une mise en congé du parlement pour une longue période. Il a voulu pour preuve que l’agenda parlementaire comprend un seul texte de loi pour cette semaine, celui sur les cartes d’identités, laquelle législation sera présentée en première, deuxième et troisième lectures. À ce propos, il a déploré que le gouvernement a renoué avec une mauvaise habitude en diffusant le texte de loi important et très technique samedi matin.
Paul Bérenger a qualifié de révoltant le fait que l’augmentation des redevances à la MBC approuvée par le conseil des ministres n’a toujours pas été publiée à l’officiel. « Il est clair que le gouvernement est à bout de souffle et veut échapper à un barrage de questions ayant trait aux innombrables scandales et à l’incroyable incompétence comme l’ont démontré l’accident de Sorèze et les inondations meurtrières. » L’opposition devait mettre à jour de nombreux autres scandales et dénoncer l’« incompétence qui tue ». Commentant l’affaire Varma, le leader du MMM a observé que Maurice Allet a attiré l’attention sur le Premier ministre en citant le nom de son conseiller en communication, Subash Gobine.
S’agissant de la réforme électorale, le leader du MMM a rappelé que le Premier ministre avait annoncé non seulement la publication d’un livre blanc en juillet mais également un texte de loi à être débattu au parlement. Ce qui ne pourrait se faire avec l’entrée prochaine du Parlement en congé. « Tout cela accroît la méfiance et le scepticisme concernant la sincérité du Premier ministre au sujet de la réforme électorale. »
Concernant la situation à la CNT, Paul Bérenger s’est réjoui que l’affrontement a été évité. Cependant, aucune discussion sérieuse n’a été engagée. Il a invité les autorités à ne pas provoquer les travailleurs de la CNT. Revenant sur l’affaire Varma, le leader du MMM a estimé que Maurice Allet aurait dû avoir démissionné de ses fonctions.
Au chapitre international, Paul Bérenger a qualifié la situation en Égypte d’extrêmement dangereuse. Il a observé que l’armée a renversé un gouvernement démocratiquement élu. Ce qui est, a-t-il dit, un très mauvais signal. Il a souhaité que pays retourne sur la voie constitutionnelle le plus vite possible.
Pour sa part, le leader de l’Opposition, Alan Ganoo, est revenu sur sa Private Notice Question de mardi dernier sur les projets de routes à péages nécessitant des investissements record de Rs 30 milliards et qui doivent être réalisés selon le système de PPP (Private Public Partnership). Il a expliqué qu’alors Anil Bachoo a affirmé qu’il n’y avait pas eu de protestation de la part des deux soumissionnaires, l’un des deux a circulé une lettre de protestation qu’il a adressée au Premier ministre, au ministre des Infrastructures publiques et au Central Procurement Board. Ce qui donne à penser, dit-il, que le ministre Bachoo n’a pas dit toute la vérité à la chambre.
Intervenant sur ce dossier, Paul Bérenger a annoncé que le PPP avait été introduit par le gouvernement MMM-MSM et que toutes les précautions avaient été prises. Répondant aux questions de la presse, il a estimé que le taux de pauvreté dans pays est alarmant. Il s’est préoccupé par le niveau du chômage chez les chômeurs diplômés. Il a fait une comparaison avec la situation au Brésil où de nombreuses institutions tertiaires s’y sont implantées et dont les certificats ne sont pas reconnus.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -