MMM — Paul Bérenger : Plaidoyer en faveur des sept députés victimes de « la guillotine parlementaire »

Le leader du MMM, Paul Bérenger, a souhaité hier que les sept députés de l’opposition victimes de la « guillotine parlementaire » pour n’avoir pas participé aux travaux parlementaires durant la suspension du leader de l’opposition, Arvin Boolell, puissent prendre la parole avant la fin des débats sur le discours-programme. Rencontrant la presse samedi, le leader du MMM a considéré que « c’est par la faute du Speaker que les travaux parlementaires avaient été boycottés par l’opposition à l’Assemblée nationale le vendredi précédent ».

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De plus, il a expliqué que la suspension du leader de l’opposition était une « décision inédite » et qu’il était « normal » qu’elle donne lieu à un boycott des travaux parlementaires par l’opposition. Ce qui explique leur absence durant les deux séances lors desquelles le leader de l’opposition était suspendu. Or à cause de leurs actions, les députés de l’opposition, qui étaient absents au parlement, ont été privés du droit de prendre part aux débats.

Cependant après des discussions, seuls Rajesh Bhagwan et deux autres personnes ont été autorisés à prendre la parole lors des débats, qui reprendront la semaine prochaine après la célébration de la Fête nationale. « Je demande que les sept parlementaires de l’opposition concernés puissent prendre part aux débats », a demandé Paul Bérenger, qui a observé qu’au cas échéant les partis de l’opposition se concerteront pour prendre des mesures qui s’imposent. « Il faut que les travaux parlementaires retournent à la normale », a dit le leader du MMM.

Au chapitre de l’épidémie de coronavirus, Paul Bérenger a observé que c’est « un problème d’ordre national qui dépasse les partis politiques ». Il a fait comprendre que bien qu’il n’ait pas utilisé le terme partenariat comme l’a fait le leader de l’opposition, « il est évident que l’opposition puisse apporter sa contribution dans la mesure du possible ». Concernant l’impact de l’épidémie sur l’économie, il a souligné que la situation est « très grave » et que les choses « continuent à empirer ».

Selon lui, priorité doit être donné à la santé de la population et à ceux qui visitent le pays. Toutefois, prenant en compte du poids que représente la France pour l’industrie touristique mauricienne, il estime qu’il sera impossible d’interdire tous les touristes français à venir au pays. Il a considéré que « chaque mesure doit faire l’objet de réflexion et que toutes les précautions doivent être prises ».

Sur le plan économique, il estime que les mesures préconisées par le gouvernement sont « en faveur des entrepreneurs ». Il a fait remarquer que le FMI a mis USD 50 milliards pour venir en aide aux pays en difficulté, alors que la Banque mondiale a débloqué USD 12 milliards. Il a souhaité que « Maurice puisse faire le nécessaire pour bénéficier de ces fonds et les utiliser aux profits des secteurs en difficulté ». Paul Bérenger a toutefois considéré que l’économie du pays était « en difficulté bien avant l’arrivée du nouveau coronavirus ».
S’agissant d’Air Mauritius, Paul Bérenger a observé que c’est le « plus mauvais moment » pour perdre son CEO, qui a été poussé vers la sortie après la nomination de Sherry Singh comme président au comité responsable du redressement de la compagnie. « C’était une motion de blâme », selon lui. À une question de la presse, il a observé que le gouvernement « devrait choisir une personne du même calibre que Meg Pillay et de ne pas agir comme à la MBC et à la BOM ».

Le leader du MMM a, d’autre part, observé que la déclaration du Premier ministre, concernant les Chagos, « n’a rien apporté de nouveau ». Il estime, par ailleurs, que la décision du ministre des Affaires étrangères de rencontrer son homologue argentin, qui a mis les Chagos sur le même plan que les Malouines, était « une erreur ». Il ajoute : « Ces deux cas sont totalement différents. »

Par ailleurs, Paul Bérenger a constaté qu’il a fallu attendre une déclaration du ministère des Affaires français pour savoir que la question de congestion de l’île Tromelin « est toujours d’actualité ». Il a déploré que le gouvernement n’ait « jamais » précisé sa position jusqu’ici. Dans une autre ligne d’idées, Paul Bérenger a évoqué la situation aux Comores, souhaitant que Maurice propose au gouvernement comorien « la possibilité d’accueillir le chef de l’opposition de ce pays, M. Sambi, pour être soigné sur une base purement humanitaire ».

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