MMM | Paul Bérenger : « Je reprends mes fonctions jusqu’à nouvel ordre »

  • « Pas de vaccin contre l’hypocrisie », affirme-t-il

Alors que des membres du MMM appréhendaient samedi la possibilité que la motion de blâme, adoptée contre Steven Obeegadoo lundi dernier, revienne sur le tapis, le leader du MMM, Paul Bérenger, a pris tout le monde de court en présentant sa démission comme leader du MMM. La proposition a été étudiée au bureau politique avant d’être débattue par le comité central de ce parti. Elle a été rejetée par 63 voix contre 9 et 6 abstentions. « Je reprends mes fonctions jusqu’à nouvel ordre », a-t-il dit. Devant la tournure des événements, une motion, concernant Steven Obeegadoo et présentée au comité central, a été retirée par son auteur.

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« J’avais proposé un seul item à l’agenda des travaux du BP, soit ma démission comme leader du MMM. J’ai expliqué les raisons pour lesquelles je la soumettais. Nous avons bien débattu et j’avais proposé qu’on débatte au comité central et qu’on fasse une autre réunion spéciale jeudi avant de mettre ma proposition au vote », a expliqué Paul Bérenger lors d’un point de presse après la réunion du comité central. Il a observé qu’aux termes de la Constitution du MMM, le leader est élu par le comité central sur une proposition du bureau politique. « Ainsi, au bureau politique la question de savoir si quelqu’un veut se présenter comme candidat pour le poste de leader du MMM après le retrait de Paul Bérenger comme leader ou si quelqu’un propose quelqu’un d’autre comme leader. Il n’y a eu aucune proposition », a indiqué Paul Bérenger.

Il a expliqué que sa décision de présenter sa démission était motivée « non seulement par les remous qu’il y a eu ces derniers temps dans son parti mais aussi en raison de certaines choses bien blessantes qui donnent l’impression que je m’accroche au siège de leader ». Et d’ajouter : « Il y a aussi eu des allégations selon lesquelles j’ai insisté qu’il y ait de nouvelles élections au comité central et au bureau politique parce que je veux mettre en avant ma fille. Tout cela m’a dégoûté. C’est la raison pour laquelle au BP comme au comité central, j’étais habité par trois sentiments, à savoir beaucoup de tristesse, beaucoup de dégoût, du fait qu’il y ait un certain nombre d’hypocrites, et beaucoup de colère. » Paul Bérenger a ensuite expliqué qu’il avait souhaité qu’il y ait une discussion en profondeur avant qu’un vote ne soit pris lors d’une séance spéciale du BP jeudi ou samedi. Toutefois, il y a eu une proposition de vote samedi. La motion a été rejetée par 63 votes pour neuf contre et 6 abstentions. Le bureau politique reprendra ses activités le 19 février et le comité central le 24 février.

Interrogé par la presse, Paul Bérenger, entouré des dirigeants du bureau politique, a observé qu’alors que personne n’a pris la parole dans le cadre des débats pour soutenir sa motion, neuf dirigeants ont voté pour sa démission. « Le caractère secret de l’exercice de vote interdit toutefois toute spéculation sur ceux qui ont souhaité mon départ », a-t-il fait remarquer.

Interrogé sur la raison pour laquelle il a utilisé le terme « hypocrite », Paul Bérenger a affirmé que « pena vaksin kont lipokrizi ». Et d’ajouter : « Sakenn pran so responsabilite an atandan prosenn eleksion komite santral. »

Interrogé sur la proposition concernant le partage des pouvoirs entre Madan Dulloo et lui, il a estimé que ce sont des « fake news ». Il a estimé qu’il y a eu « des faussetés » qui ont paru dans la presse à la suite d’une réunion du régional de la circonscription N° 19. « Cette question n’a pas été débattue au comité central ni au bureau politique », a-t-il dit, observant que de la même manière les circonstances dans lesquelles nous irons aux élections générales n’ont pas été débattues.

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