MMM  : « Quelque chose de cassé entre l’Inde et l’île Maurice de Ramgoolam et Duval » a constaté Paul Bérenger

« Il y a quelque chose de cassé en l’Inde et la République de Maurice de Ramgoolam et de Duval », a constaté le leader du MMM, qui commentait les derniers développements concernant le traité de non-double imposition dans le cadre d’une conférence de presse entièrement consacrée à l’économie. Paul Bérenger a exprimé ses « vives inquiétudes » pour l’économie et appréhende de graves risques pour l’économie réelle d’ici la fin de l’année.
Paul Bérenger était entouré, samedi, des membres de la commission économique du MMM, notamment Vishnu Lutchmeenaraidoo, Kee Cheong Li Kwong Wing, Reza Uteem, Pradeep Jeeha et Sailendra Gokhool, pour cette conférence de presse. Statistiques à l’appui, il a observé que les fondamentaux économiques sont au rouge. Ainsi, le déficit de la balance des paiements, un indicateur utilisé pour mesurer la vitalité d’une économie, a, selon lui, dépassé les limites acceptables pour atteindre 10,3 % en 2011 sur la base des chiffres diffusés par la Banque de Maurice, alors qu’il était déjà en zone dangereuse en 2010 avec un déficit de 8 %.
La balance commerciale a connu une détérioration de 40 % en février 2012 par rapport à février 2011. Les recettes d’importation ont enregistré une hausse de 20 % alors que celles des exportations sont en baisse. Les investissements directs étrangers ont connu une baisse de 30 %. Le secteur touristique passe par une période difficile et une baisse des recettes est prévue cette année. En Europe, le risque d’une aggravation de la crise qui secoue la zone euro est réel. La situation en Grèce, en Espagne, en Grande Bretagne et les tiraillements franco-allemands en témoignent, dit-il. Un éventuel crash de l’euro, affirme le leader du MMM, aura des conséquences néfastes sur l’économie mauricienne, en particulier pour le secteur touristique et le secteur textile.
À tout cela s’ajoute le flou entourant l’avenir du traité de non double taxation entre l’Inde et Maurice, qui constitue une menace pour notre secteur offshore. Paul Bérenger attribue cette situation à une mauvaise gestion de ce dossier par le Premier ministre Navin Ramgoolam, le ministre des Finances Xavier-Luc Duval et le ministre des Affaires étrangères Arvin Boolell. Ainsi, a-t-il soutenu, la visite du Premier ministre en Inde n’a pas donné les résultats escomptés. La rencontre entre Xavier Duval et son homologue indien Pranab Mukherjee n’a rien donné. « L’incertitude s’est installée et plusieurs entités ont déjà commencé à migrer vers Singapour », a-t-il observé, citant la presse indienne. Ce qui l’a amené à dire qu’il y a « quelque chose de cassé entre l’Inde et la République de Maurice de Ramgoolam et Duval ». Il est important, selon lui, d’agir très vite afin d’empêcher une aggravation de la situation. Paul Bérenger a accusé le ministre des Finances d’agir de façon infantile en accusant ses détracteurs d’être des prophètes de malheur. « Gouverner c’est prévoir. Or le gouvernement non seulement n’a rien prévu mais n’agit pas non plus ». Pour lui, il y a des personnes qui sont « at the wrong place ». Il a cité les noms de Xavier Duval aux Finances, Michaël Sik Yuen au Tourisme, Cader Sayed-Hossen à l’Industrie/Commerce et Jim Seetaram aux PME. Pour lui, plusieurs institutions comme le CEB, la CWA, la CNT et la CHC demandent à être réformées. De plus, dit Paul Bérenger, le gouvernement ne propose aucun nouveau pôle de croissance. Le GM parle d’ouverture vers le continent africain sans que les déclarations soient traduites en action. Il a cité le cas du Mozambique où le poste d’ambassadeur est toujours vacant. Tout cela justifie, selon lui, la création du Remake 2000 et démontre que le pays doit être rappelé aux urnes pour des élections générales au plus vite.

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