MONT-CHOISY — Hindi Ki Masti : SAJ rétablit certains faits à propos des Chagos

Le Hindi Speaking Union Sarvoch Samman Supreme Award a été octroyé hier à l’ancien ministre Mentor, sir Anerood Jugnauth, à Mont-Choisy, lors de la deuxième édition de l’Hindi Ki Masti, qui a tenu toutes ses promesses malgré le mauvais temps. Sir Anerood Jugnauth a toutefois rétabli certains faits concernant la souveraineté des Chagos et a voulu mettre les pendules à l’heure lorsque le ministre des Arts et du Patrimoine culturel, Avinash Teeluck, avait déclaré, avant lui, que Chagos a été vendu alors que Maurice était sous le joug colonial.

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« Se enn erer de so par. Sagos zame ti vande pou lindepandans. Lorsque Maurice était une colonie, les Anglais considéraient le pays comme leur propriété. Comment vendre un pays lorsque nous n’en étions pas propriétaire ? » s’interroge sir Anerood. Évoquant la conférence à la Lancaster House en 1965 pour discuter de l’indépendance de Maurice, il a été catégorique à l’effet que les discussions entre SSR et les Anglais étaient « d’ordre privé ». Après cette réunion, dit-il, sir Seewoosagur Ramgoolam avait déclaré que les Anglais l’avaient menacé. « Si pa aksepte, bliye lindepandans », a-t-il ajouté. Il a aussi mentionné le combat de longue haleine de Maurice pour affirmer sa souveraineté sur l’archipel des Chagos et la victoire à la Cour internationale de Justice de La Haye.

Sir Anerood, heureux bénéficiaire du Sarvoch Samman, à l’occasion de la deuxième édition du Hindi Ki Masti, est revenu sur son combat pour la reconnaissance de l’hindi à Maurice. « Mon combat n’était pas uniquement pour la préservation et l’épanouissement de l’hindi mais également en faveur de toutes les langues du pays. Ma philosophie était basée sur le concept de l’unité dans la diversité “Enn sel lepep, enn sel nasion” et la préservation des valeurs et des langues. Lorsque j’ai quitté le MMM, ma philosophie était de ramener l’unité dans le pays, considérant Maurice comme un petit monde en lui-même en raison de sa diversité. Concernant mon combat pour la comptabilisation des langues orientales aux examens du CPE, certains avaient même porté l’affaire en cour mais je n’ai pas cédé devant les provocations », raconte-t-il.

Lorsqu’il est revenu d’une mission et, questionné par les journalistes, il avait affirmé que « certains sont inspirés par l’esprit diabolique ». Il ajoute : « Il y avait des personnes malhonnêtes et mal inspirées qui ont clamé dans la presse que j’ai traité la population générale de satan. Ce qui n’était pas vrai. Contre vents et marées, hindi, la langue de nos ancêtres a été reconnue à sa juste valeur. » L’inclusion du séga tambour Chagos sur la liste immatérielle de l’Unesco, selon sir Anerood Jugnauth, est un « grand honneur », non seulement pour les Chagossiens, mais également pour Maurice.

Avinash Teeluck a déclaré qu’après le mandarin et l’anglais, l’hindi figure parmi les langues les plus parlées dans le monde. Sans les banques, il n’y a pas de culture et l’hindi est sorti des “baitkas” pour être enseignée maintenant dans les universités. Shri Narendra Modi avait posé la première pierre pour la construction de la World Hindi Secretariat, à Phoenix, et s’est adressé aux Nations unies en hindi. C’est en 2018, en présence de Pravind Jugnauth et de sir Anerood Jugnauth, que le président indien Ram Nath Govind, avait procédé à l’inauguration de la WHS.

Évoquant les Chagos et surtout la conférence de la Lancaster House, Avinash Teeluck a affirmé que « derier so ledo inn vann Diego Garsia ». Il a aussi parlé de la victoire de sir Anerood Jugnauth en février dernier à la Cour de La Haye. « La reconnaissance du séga tambour n’est qu’un petit caillou dans mon ministère », a-t-il affirmé.

L’ancien ministre Mentor a obtenu le Sarvoch Summan des mains de Suresh Ramburn, le président de la HSU, en présence des ministres Teeluck et Maneesh Gobin, de l’ancien juge Proag, du premier président de la HSU, de Sarita Boodhoo, la présidente de la Bhojpuri Speaking Union, et du député Anjiv Ramdhany. Malgré le temps pluvieux hier à Mon-Choisy, sir Anerood a mis en terre une plante de Tatamaka. Avinash Teeluck et Anjiv Ramdhany ont répété le même geste en plantant le veloutier vert et le bois sagaie. Cette deuxième édition a été un succès avec chants, danses, “geet gawaï”, “gamaat” et des activités pour petits et grands.

 

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