MORT D’IQBAL TOOFANY EN DÉTENTION POLICIÈRE : Pas satisfait de la libération des policiers incriminés, a déclaré SAJ 

Le Premier ministre a fait clairement comprendre qu’il n’est pas content de la libération sous caution des officiers de police incriminés dans le décès le 2 mars d’Iqbal Toofany alors que ce dernier se trouvait sous surveillance policière. « I’m not happy at all », a lancé sir Anerood Jugnauth, qui répondait à une PNQ du leader de l’opposition, Paul Bérenger. SAJ ajoute qu’il suit l’affaire quotidiennement avec le commissaire de police et a demandé à ce dernier de s’assurer qu’il y ait une enquête équitable afin de connaître la vérité sur tout ce qui s’est passé. Le leader de l’opposition a réclamé l’institution d’une Independent Police Complaints Commission pour enquêter sur des délits commis par les officiers de police et a insisté auprès du Premier ministre pour qu’il suive de près l’enquête de la police et apporte une aide à la famille Ramdhony.
Dans sa question, le leader de l’opposition avait demandé au Premier ministre de confirmer auprès du commissaire de police si lui ou son représentant a objecté à la libération des officiers de police arrêtés dans le sillage du décès d’Iqbal Toofany ; si lui ou son représentant a reçu les membres de la famille Toofany ; de donner des précisions concernant le déroulement de l’enquête ; de dire si le DPP a reçu les membres de la famille Toofany et de dire où en est l’enquête judiciaire. Il a demandé finalement au Premier ministre de révéler les mesures urgentes qui ont été prises pour protéger les détenus de la brutalité policière.
Le Premier ministre, dans sa réponse, a relaté les circonstances dans lesquelles Iqbal Toofany a été arrêté par la police la nuit du 1er mars à Rivière-Noire, détenu en cellule au poste de police de Rivière-Noire et est décédé après avoir été transféré à l’hôpital Victoria. Il a fait comprendre qu’il n’était pas content de la libération sous caution des officiers de police concernés. Il a affirmé que le commissaire de police avait reçu des membres de la famille de la victime. Ceux-ci, dit-il, ont rencontré le DPP pour lui demander de faire appel contre la libération sous caution des officiers de police incriminés. Le DPP leur a fait comprendre qu’il ne pouvait faire appel contre la décision de la police de ne pas objecter à la mise en liberté des suspects. SAJ a aussi annoncé que le police lui a donné des garanties que toutes les dispositions sont prises pour que les détenus soient protégés. Le commissaire de police a annoncé, entre autres, l’installation de caméras CCTV.
Bérenger : Le Premier ministre a confirmé que les officiers de police ont été arrêtés sous une accusation de torture et qu’il n’est pas content de la façon dont ils ont été libérés. Il a cité des cas dont celui de Roches-Noires où le commissaire de police avait objecté à la libération des officiers de police incriminés. Je demande au Premier ministre ce qu’il pense de la décision de la police dans le cas du décès d’Iqbal Ramdhony qui s’apparente à une pratique de deux poids deux mesures.
SAJ : J’ai dit mon impression. Je trouve étrange que la police n’ait pas objecté à la liberté sous caution des officiers incriminés qui donne l’impression qu’il y a deux classes de citoyens. I’m not happy at all with the situation et j’ai l’ai dit au commissaire de police.
Bérenger : L’avocat des officiers de police aurait dit avant leur libération que « demain ils obtiendront leur caution ». Qu’en pense le Premier ministre ?
SAJ : J’ai appris cela. C’était dans les journaux. Il avait exprimé son opinion.
Bérenger : Connaissez-vous le nom de l’officier de police qui a donné les instructions de ne pas objecter à la liberté sous caution des officiers incriminés ?
SAJ : Je n’ai pas cette information.
Bérenger : Le DPP a reçu les membres de la famille Toofany. Savez-vous sur quelle base il a affirmé qu’il ne pouvait faire appel ? Il y a eu de cas où il est intervenu pour demander que les personnes libérées sous caution soient arrêtées à nouveau…
SAJ : Tout ce que je sais c’est que c’était le stand du DPP.
Bérenger : Il y a des doutes sur le lieu de détention d’Iqbal Toofany. Avez-vous des renseignements ?
SAJ : Selon le commissaire de police, au poste de police de Rivière-Noire.
Bérenger : Est-ce que tous les moyens « forensic » sont utilisés y compris la collecte d’ADN ?
SAJ : C’est le cas.
Bérenger : Il est de coutume que les détenus soient transférés à Rose-Hill pour être interrogés par la police. Parfois, les magistrats ont demandé en vain l’institution d’une enquête à ce sujet. Le programme gouvernemental annonce la création d’une Independent Police Complaints Commission, pouvez-vous dire quand elle sera créée ?
SAJ : Ce projet est évoqué par le programme gouvernemental mais il prendra du temps.
Mohamed : Pourquoi seulement une accusation de torture a été faite contre les officiers de police, pourquoi pas une accusation de meurtre ?
SAJ : Effectivement, ils sont accusés de torture. Une enquête est en cours et nous attendons ses conclusions pour voir quelles accusations porter contre eux s’il y a lieu.
À une remarque de Reza Uteem concernant la détention des personnes et les accusations de brutalité policière, SAJ répond qu’il transmettra la proposition au commissaire de police.
Jhugroo : Est-ce que les officiers de police étaient sous l’influence d’alcool ?
SAJ : A ce stade je n’ai pas d’information à ce sujet.
Mohamed : Concernant le doute exprimé par le leader de l’opposition sur le lieu de détention d’Iqbal Toofany, il existe des rumeurs que c’était à Rose-Hill. Dans ce cas, le responsable de la mort d’Iqbal Toofany est toujours dans la nature alors que les cinq officiers sont accusés.
SAJ : Je ne peux pas confirmer cela.
Après une question de Veda Baloomoody, le leader de l’opposition demande au Premier ministre s’il compte suivre cette affaire personnellement et venir en aide aux membres de la famille d’Iqbal Toofany.
SAJ : Lorsque j’ai pris connaissance de ce qui s’est passé, j’ai dit au commissaire de police que je souhaitais qu’il y ait une enquête équitable sur toute cette affaire afin de connaître la vérité. À chaque fois que je rencontre le commissaire de police, je me renseigne sur le cours de l’enquête et il me dit que tout avance bien.

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