« Motherland » jusqu’au 16 février : Robert Malherbe, artiste mauricien installé en Australie, ouvre son cœur…

  • Exposition dans le cadre des célébrations des 50 ans des liens diplomatiques entre Maurice et l’Australie

Du 31 janvier au 16 février se tiendra l’exposition Motherland au Caudan Arts Centre, de Port-Louis. Placée sous l’égide de la Haute Commission de l’Australie, cette activité réunit 16 tableaux de l’artiste mauricien établi au pays des Kangourous, Robert Malherbe, ainsi qu’une douzaine d’autres signés des artistes locaux, qui ont participé à un atelier de travail au Jardin de Pamplemousses, le dimanche 26 janvier. Rencontre avec ce Mauricien amoureux de son île et qui s’est forgé une place sous le soleil de l’île continent…

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Dana et Robert Malherbe ainsi que la Haute Commissaire de l’Australie à Maurice, Jenny Dee

Il se partage entre les villes australiennes – Sydney, Melbourne, Brisbane, Canberra – mais dès qu’il quitte Maurice, ce week-end de début février, il se partagera aussi bien entre Berlin et New York durant les prochains mois. Robert Malherbe, originaire de Rose-Hill, est revenu dans son pays natal après l’avoir quitté quand il n’avait que… sept ans ! « Je suis revenu au pays avec, en mémoire, des souvenirs intenses, des couleurs, des formes… Mais que j’ai redécouvert avec des yeux plus mûrs, et surtout, une approche artistique travaillée et professionnelle », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse organisée par la Haute Commission australienne à Maurice, présentant l’exposition Motherland cette semaine.

Visages, paysages, montagnes, plages, nature… Sa Motherland se décline en 16 tableaux en acrylique, à travers lesquels Robert Malherbe « donne un aperçu de ce que j’ai ressenti et vécu, très intensément, durant ces 15 jours où j’ai planché sur cette exposition ». Il ajoute : « Ce qui m’a frappé droit au cœur et que je n’ai eu d’autre choix que de le rendre en peinture. » L’artiste ne cache pas que « bien sûr, il y a une foule d’autres choses, des senteurs, des sensations, des couleurs, des formes et des traits de visages… que j’aurais voulu immortaliser avec mes couleurs et mes pinceaux. Je devais, cependant, respecter un calendrier. »

Et on ne peut tout faire en ce court laps de temps, dit-il, d’autant que, comme l’a souligné la Haute Commissaire de l’Australie chez nous, Jenny Dee, « le temps n’a pas été trop clément durant les jours où Robert Malherbe était attelé à ses tableaux ». Inconvénient qui a poussé l’artiste à opter pour l’acrylique, justement, plutôt que d’autres médias qu’il utilise habituellement.

Arrivé avec son épouse Dana, le 12 janvier dernier, répondant à l’invitation de la Haute Commission australienne, Robert Malherbe confie que « je me suis efforcé de ne pas anticiper mes émotions et le ressenti, ni me laisser submerger par des souvenirs et faire de sorte que ma mémoire soit, d’une certaine manière, vierge, afin que je puisse puiser au plus profond de moi, prendre de ce que je ressentirai, lors de cette nouvelle expédition, et donner, donc, le meilleur de moi-même pour ce projet ». Motherland prend forme au gré des jours, malgré quelques caprices de Dame Nature. Au final, l’artiste livre 16 tableaux chauds en émotions et en couleurs, savoureuses et sensuelles, où ses racines mauriciennes l’emportent rapidement sur les clichés et autres stéréotypes.

Baie-du-Cap, Le Morne, les lotus du Jardin de Pamplemousses, le Pieter Both, le Pouce ou Baiedu-Tombeau, mais aussi des visages, ceux de Sarosh, de Julie ou de Ben, qui composent le Motherland de Robert Malherbe. « Mon pays me manque incroyablement », reconnaît l’artiste. « Je pense que, par le biais de cette exposition, je vais resserrer les liens avec mon pays natal, et je vais revenir plus souvent pour m’en inspirer… », di til. D’ailleurs, pour de prochaines expos, nommément à Sydney, en Australie, mais également en Europe et aux États-Unis, plus tard, cette année, Robert Malherbe compte présenter plusieurs des tableaux de la collection Motherland, qui seront mis en vente.

Robert Malherbe a quitté Maurice dans les années 70, à l’âge de sept ans. « Je suis revenu quand j’en avais 19, puis ça a été une longue coupure… », précise-t-il. Durant son court séjour, dans le cadre des activités marquant les 50 ans de liens diplomatiques entre Maurice et l’Australie, Robert Malherbe a eu l’occasion « de renouer avec la famille et de retrouver mes racines et mes proches ». Il dit repartir « le cœur lourd d’émotions et de souvenirs ».

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