MO’ZAR & FRIENDS AU CAUDAN: Envolées voluptueuses

Prenez quelques instruments, une bonne sono de base, un espace pour se produire. Confiez tout cela à des musiciens en leur donnant carte blanche pour s’éclater. Si la passion qui les anime est réelle, préparez-vous à vivre des moments de frisson mémorables.
À la mi-journée de samedi au Caudan, le temps s’était arrêté, figé dans son élan par la grandeur d’un événement dont personne n’avait vraiment anticipé la vraie portée. L’intermède offert par l’Atelier Mo’Zar à Port-Louis, le week-end dernier, a été exceptionnel. Une animation musicale qui s’est transformée en un grand concert où tous les coups étaient permis pour rendre grâce au jazz.
Beaucoup de spontanéité dans ce moment de partage où petits et grands se sont mutuellement soutenus pour partager cette expérience avec ceux qui voulaient bien s’arrêter devant la marquise bleue. Menés par leur Maestro José Thérèse, les élèves de Mo’Zar ont donné le ton. Au fil des générations, ces derniers ont su garder toute l’intensité musicale, l’esprit et le niveau désormais reconnu sur le plan international.
Échanges.
Ce samedi, plusieurs invités étaient présents pour les accompagner. C’est avec ces derniers que Jean-Alain Roussel a décidé d’effectuer sa première sortie publique à Maurice. De passage en terre natale, le musicien avait eu quelques sessions de travail avec d’autres artistes, dont ceux de Mo’Zar. La première partie du concert a donné à voir et à entendre l’échange entre ses deux générations de musiciens, réunis autour de standards d’un jazz qui s’enrichit souvent de sonorités mauriciennes ou qui sonne plus roots.
Puis est venu cet excellent batteur anglais, qui passait par là. Une rencontre inattendue pour une envolée grandiose vers les hauteurs. Chacun avait fini par comprendre que ce dialogue musical improvisé devait se vivre intensément. D’autres couleurs ont été apportées à cet audacieux mélange mené par Jean-Alain Roussel au piano et porté par les saxophones de José Thérèse : le tabla de Shakti Shane Ramchurn, la basse de Linley Marthe, entre autres. L’échange improvisé a été aussi riche que généreux à travers une musique jouée pour les sens et les âmes.
Si vous n’y étiez pas samedi, vous pouvez être tristes d’avoir raté ce grand moment…

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