Mr. Speaker, Sir…

Nous voilà retombés dans la sphère de la hargne premier ministérielle. Quand les arguments lui manquent pour contrer ceux de l’opposition parlementaire et extra-parlementaire, le voilà qui se lance dans une diatribe interminable dans la sanctuaire de l’immunité que lui confie notre hémicycle national pour s’attaquer, voire insulter ses adversaires.
Une fois n’est pas coutume. Car, depuis quelque temps, on constate que le chef du gouvernement glisse et patauge dans ce caniveau peu enviable et indigne de l’insulte facile quand, à court d’arguments plausibles, il ne peut plus faire face aux critiques judicieuses de l’opposition ou, encore, quand il est forcé de revoir sa copie et sa posture devant la forte pression exercée par cette opposition, suivie par la population. Le masque du charmeur tombe subitement et alors là, c’est le vocabulaire le plus primaire, nous faisant apprécier, à sa juste valeur, sa connaissance du domaine animalier domestique (tel « you pig ») qui sort de ses entrailles nouées. Et donc, comment ne pas comprendre qu’on n’est plus choqués par le langage ordurier dont se servent à volonté ses acolytes de l’Assemblée ? « Parlementaires hooligans » dit-il ? Il n’a qu’à regarder dans ses travées et il sera vite fixé où se trouvent effectivement ces hooligans ! Transfuges et Judas ? Encore une fois, c’est du côté de la majorité qu’il faut fixer son regard. On n’a nullement besoin de citer les noms. Ils se connaissent et se reconnaissent. Et s’ils devaient vider le plancher avant le naufrage programmé du navire gouvernemental, ce serait l’effondrement certain du château dont s’enorgueillit le régime.
Le constat que l’on fait en observant les agissements de ce régime, en nette perte de vitesse, est que celui-ci ne sait que trop bien que les ressorts de la voiture gouvernementale sont cassés et sa direction coupée, le plaçant dans un véhicule « tourne qui vire et vire qui tourne ». En des termes bien de chez nous, un véhicule qui « bat fol » !
La fonction publique a bon dos et a encore une fois fait l’objet du courroux premier ministériel. Si les gens compétents n’arrivent pas à trouver du travail à Maurice, à qui la faute ? On n’a qu’à voir le nombre de sinécures et d’incompétents à la tête de la plupart de nos institutions qui sévissent impunément dans certains bureaux publiques. La réponse s’y trouve. A-t-on besoin d’une majorité des trois-quarts pour favoriser la méritocratie et la compétence ? Devrait-on comprendre donc, que toute nomination à ces niveaux se font par favoritisme politique ? Quel aveu de taille ! Le peuple en prendra sûrement note !
Sur le dossier Sri Lanka, il est connu de tout le monde que le MMM a toujours dénoncé les abus des droits humains, inclus là bas. L’hypocrisie se trouve, encore une fois, du côté gouvernemental dont le chef se targue d’être un démocrate acharné, mais dont les actions ne suivent toujours pas les paroles, que ce soit au niveau de la démocratie ou encore celui des droits humains ! Bien souvent, c’est la réaction et non l’action qui prime ! Jayen Cuttaree saura répondre à la motivation injuste et erronée qu’impute le Premier ministre à sa mission au Sri Lanka en 2005. Pour nous rafraîchir la mémoire, souvenons-nous du tsunami meurtrier qui s’était abattu dans cette région, et le geste qu’avait fait le gouvernement d’alors, dirigé par Paul Bérenger, qui avait décidé de venir en aide aux sinistrés des pays durement affectés. La mission de remettre cette aide symbolique aux pays affligés, dont le Sri Lanka, avait été confiée à Jayen Cuttaree, alors ministre des Affaires étrangères. Quant à moi, j’apprends que j’aurais été aussi l’objet d’une virulente attaque de la part du Premier ministre. Encore une fois, il me fait l’honneur d’une publicité gratuite ! Merci ! Mais, je me retiendrai de dire qu’il a débité des mensonges à mon égard à l’Assemblée. Je dirais tout simplement que ses propos sont erronés ! Je n’étais pas de cette mission au Sri Lanka ! Mes écrits font certainement mouche et doivent faire mal. Au risque de nous répéter, c’est grâce à notre Premier Ministre, que le Président Rajapakse, se trouve aujourd’hui à la tête du Commonwealth, et ce, pour deux ans. Car, rappelons-le, c’est le Premier ministre de retour du Sommet du Commonwealth (CHOGM) de 2009, qui s’était bombé le torse pour clamer tout haut et fort que c’était lui qui avait trouvé le compromis, soit que le CHOGM se tienne en Australie en 2011 et 2013 au Sri Lanka et pour montrer son gratitude le sommet avait agréé que celui de 2015 se tienne à Maurice !
Quant à la référence à la fleur et le soleil, sachez, Monsieur le Premier ministre, qu’aucun mortel de ce monde, roi, président, Premier ministre ou dictateur, ne peut empêcher le rayon du soleil de jaillir sur qui que ou quoi que ce soit ! Le soleil brille pour tout le monde ! Je suis tout fier de mon parcours tant au niveau national qu’international dont je n’ai nullement besoin de décrire ici. Et, je n’ai pas à rougir de ma réputation, malgré le fait d’avoir été octroyé, sans sollicitation, votre degré : LPA (lev paké allé !)
Mr. Speaker, Sir, j’ai écrit !

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